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Frondeurs et tensions : REM entre en phase de turbulences

DÉCRYPTAGE - Que ce soit à l'Assemblée avec les députés ou au sein du mouvement avec les adhérents, La République En Marche risque de se fragiliser.

Des militants de la République en Marche lors de la convention du parti le 8 juillet 2017 à Paris.
Crédit : ERIC DESSONS/JDD/SIPA
Marie-Pierre Haddad
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Mais que se passe-t-il au sein de La République En Marche ? L'Assemblée nationale a voté un amendement contre l'avis du gouvernement, mercredi 17 octobre. Il s'agissait de la proposition du député La République En Marche, Aurélien Taché d'accorder un crédit d'impôt pour les personnes hébergeant gratuitement des réfugiés résidant en France depuis moins d'un an. 

Cet amendement au projet de budget 2019 a été co-signé par une cinquantaine de ses collègues de la majorité. Cependant, il avait reçu un avis défavorable de Gérald Darmanin. Finalement, il ne figurera pas dans la loi de finances.

Au sein du parti, l'ambiance est tout aussi fragile. La démission de Christophe Castaner du poste de délégué général du mouvement, pour devenir ministre de l'Intérieur, pourrait ouvrir la voie à une guerre pour la tête du parti. Pierre Person ? Marlène Schiappa ? Qui va reprendre la direction du mouvement ?

Des frondeurs chez les députés de la majorité ?

"On n'a pas de frondeurs" au sein de La République En Marche, assurait Amélie de Montchalin, députée de la majorité, à l'antenne de RTL. Elle n'est pas la seule à tenter de faire disparaître les doutes. Gilles Le Gendre, le chef de file des élus de la majorité à l'Assemblée nationale, expliquait que les députés "ne sont pas qualifiés de frondeurs car ils n'en sont pas. En aucun cas, il y a volonté de faire chuter ou échouer le gouvernement". 

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Le successeur de Richard Ferrand a même dû multiplier les rappels à l'ordre, "en vain", précise Le Figaro. "Lors d'une réunion de groupe improvisée, il a demandé à 'respecter la discipline de groupe'. 'Je comprends que vous avez en grand nombre un sentiment d'inutilité de nos cadres collectifs'", rapporte le journal. 

Et afin de bien dissiper tous malentendus, Marc Fesneau, ministre en charge des Relations avec le Parlement a expliqué, dans un entretien aux Échos, qu''"il faut incontestablement mieux coproduire avec la majorité. Coproduire, ce n'est pas 'j'ai raison seul et tu prends ce que j'ai donné' ; cela vaut pour le gouvernement comme les parlementaires"

Pourtant, des anciens membres de La République En Marche se sont inscrits dans un nouveau groupe qui a vu le jour à l'Assemblée nationale. Il regroupe ainsi 16 députés issus des rangs des "marcheurs" et UDI-Agir, ou encore de sensibilité radicale. Baptisé "Libertés et Territoires", ce groupe n'est pas un "groupe d'opposition", selon les députés.

Une ligne politique à définir au sein de REM

En parallèle à cela, La République En Marche essaye aussi de se structurer, après le départ de Christophe Castaner. Qui a le temps, "incarne" le mieux ou connaît le plus finement les rouages du parti ? À l'heure où les candidatures se dévoilent pour diriger La République en marche, chacun pousse ses pions ; Marlène Schiappa, Stanislas Guerini et Pierre Person en tête. 

De son côté, le délégué général par intérim du mouvement, Philippe Granjon, explique qu'"il nous faudra choisir un délégué général qui y mette toute son énergie", abonde le patron par intérim du mouvement. Et d'ajouter qu'un ministre "c'est déjà quelqu'un qui est à plein temps sur sa tâche". 

Mais le départ de Christophe Castaner vient fragiliser un équilibre déjà instable. "En exfiltrant Castaner du mouvement, il montre une fois de plus qu'il n'en a rien à faire du parti, il n'a jamais aimé ça !", s'insurge un député dans les colonnes du Figaro. "À un moment donné, il va falloir être clair sur ce qu'on veut faire de notre mouvement. Soit on considère que ça doit être un parti en ordre de marche pour les élections, et on s'y consacre à fond ; soit on considère qu'on n'en a pas besoin. À ce moment-là, il faut le dire", indiquait Barbara Pompili, députée.

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