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François Bayrou, le 15 avril 2025
Crédit : Ludovic MARIN / AFP
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En sursis. Ayant échappé à la motion de censure des députés socialistes, François Bayrou doit déjà penser aux obstacles à venir. Dès le 8 juillet prochain, Emmanuel Macron sera en capacité de dissoudre l'Assemblée nationale. Décision qui entraînerait la tenue de nouvelles élections législatives et la chute du gouvernement Bayrou.
À cela s'ajoute un autre obstacle, le budget. En avril dernier, le Premier ministre avait annoncé qu'il dévoilerait ses pistes pour le budget 2026 le 15 juillet. Un moment charnière pour le locataire de Matignon puisque son prédécesseur Michel Barnier avait été censuré par les députés, lors du budget 2025.
Où seront faits les 40 milliards d'économies ? Si la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet évoque la possibilité d'une hausse des impôts, la ministre du Budget Amélie de Montchalin envisage "une pause" sur certaines dépenses publiques. L'hypothèse d'une baisse des remboursements des médicaments est aussi envisagée.
Que tranchera François Bayrou ? Afin d'anticiper toutes les annonces, Emmanuel Macron va réunir le 7 juillet une poignée de ministres pour "se tenir informé des projets" de l'exécutif sur la préparation du budget, selon les informations de RTL. À ceux qui pourraient y voir une volonté de reprendre la main sur la politique nationale, l'entourage du chef de l’État jure que le président n’entend pas se mêler des arbitrages budgétaires en cours.
Avant même la présentation des pistes pour le budget, le Rassemblement national rappelle qu'il tient dans ses mains le sort du chef du gouvernement. "Ce n'est pas plié. Mais il faut être honnête, nous n'avons pas une confiance absolue dans la capacité de François Bayrou à s'opposer au macronisme et rompre avec l'idée qu'il faut toujours taper sur les Français, toujours taper sur les mêmes", a indiqué Marine Le Pen sur RTL le 3 juillet.
La cheffe des députés RN a aussi critiqué la tentative du Premier ministre d'amadouer l'opposition avec le projet de loi sur la proportionnelle. "La proportionnelle est un moyen de mieux faire fonctionner la démocratie, mais ça ne suffira pas" à éviter une censure des élus RN, a-t-elle prévenu.
Selon un élu RN, l'avenir de François Bayrou est déjà scellé. "On est avec un gouvernement en suspension. Tout le monde est sur un pied. François Bayrou ne tiendra pas. Sauf déclaration tonitruante sur le budget, il est acquis que le gouvernement ne passera pas l'automne", prédit-il.
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