Plus vite, plus haut, plus fort. C'est peu ou prou ce qu'a annoncé Emmanuel Macron mardi 21 novembre, au lancement d'un programme d'aide à la croissance intitulé "ETIncelles" pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) exportatrices. Le taux de chômage a légèrement augmenté, en passant de 7,2% au deuxième trimestre à 7,4% au troisième, hors Mayotte, selon les chiffres rapportés par Le Parisien.
Son objectif est d'atteindre le plein-emploi, avec 5% de chômage ou moins, d'ici à 2027. Ainsi, le chef d'État a vanté le mérite de ses réformes, qui auraient permis de passer de 9% à 7% de chômage entre le début de son mandat en 2017 et 2023. Emmanuel Macron a prôné "la culture de la réussite soutenable, respectueuse, bienveillante".
Avant de déplorer un "discours ambiant" qui ne lui plaît pas : "J'ai le sentiment qu'on serait arrivé (ndlr : au plein-emploi) : l'assurance chômage, les retraites… On peut redistribuer, revenir en arrière. Les réformes, on pourrait les mettre sur pause. C'est le moment de savoir comment on va être plus gentils" suggère-t-il.
Mais l'ancien banquier n'est pas de cet avis : "Réveillez-vous ! Je vous le dis en toute sincérité, réveillez-vous". Il a évoqué les restaurateurs, les hôtels et les entreprises de tous secteurs qui n'arrivent pas à embaucher, invoquant par ailleurs les "finances publiques qui ne donnent pas le sentiment qu'on peut relâcher l'effort non plus". Avant de fustiger ceux qui pensent "que le temps est au repos, c'est-à-dire celui qui se fait contre l'énergie de l'État, de la société civile, de notre tissu économique. (…) On ne vit pas dans le même monde" a-t-il martelé sous les applaudissements de l'auditoire.
Pour rappel, selon une étude de la Dares, il y avait environ 363.000 emplois vacants au deuxième trimestre 2022. Ces emplois comprennent les postes inoccupés comme ceux occupés sur le point de se libérer. Or, cela représentait 6% d'emplois vacants en 2022 rapportés aux six millions de chômeurs recensés.
Le président veut donc "redoubler d’efforts sur les grandes réformes" et "redoubler de courage et d’énergie en matière de travail et d’emploi". Il a notamment la volonté de développer les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI), qu'il juge trop peu nombreuses par rapport à d'autres pays comme l'Allemagne, qui en comptent davantage. Pour ce faire, il compte faire avancer les PME vers le format ETI, en proposant un accompagnement à 500 PME à "fort potentiel de croissance d'ici à 2027", selon Le Parisien, dans leurs démarches administratives.
Les Jeunes avec Macron, la section jeunesse de Renaissance, a publié un extrait de l'intervention du président sur X (ex-Twitter) en affirmant leur volonté de poursuivre les réformes. La loi "plein emploi" portée par le ministre du Travail Olivier et adoptée mardi 10 octobre par l'Assemblée nationale en est l'illustration. Elle incluait notamment le conditionnement de l'encaissement du RSA à 15 heures d'activités hebdomadaires. Si l'on en croit les propos du président, elle constitue le début d'une série de réformes impopulaires.
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