Une double explosion a ravagé Beyrouth, la capitale du Liban, ce mardi 4 août, détruisant la moitié de la ville. On déplore au moins 137 morts et de 5.000 blessés, alors que des dizaines de personnes restent portées disparues. Des centaines de milliers de personnes sont sans abri. Dans ce contexte, Emmanuel Macron s'est rendu en visite au Liban ce jeudi 6 août.
Le drame a tué un Français, l'architecte Jean-Marc Bonfils. On déplore aussi au moins 40 blessés de nationalité française, selon un décompte du parquet de Paris. Ce dernier a ouvert une enquête pour "homicides involontaires" et "blessures involontaires".
Par ailleurs, en vertu des liens qui unissent la France et le Liban, trois avions chargés de plusieurs tonnes de matériel ont été envoyés à Beyrouth. Des équipes médicales françaises sont aussi sur place pour assister les hôpitaux submergés par l'afflux de victimes.
Le président de la République, à son arrivée au Liban, a tout d'abord annoncé un soutien supplémentaire au pays pour affronter la crise. "Nous aiderons à organiser dans les prochains jours des soutiens supplémentaires au niveau français, au niveau européen", a-t-il expliqué.
Emmanuel Macron a aussi expliqué qu'il souhaitait "organiser la coopération européenne et plus largement la coopération internationale."
Dans une lettre ouverte au président Macron, le Bloc national, groupe qui avait participé au soulèvement populaire d'octobre, a demandé que l'aide internationale aux victimes soit distribuée "par les organisations de la société civile dont certaines ont démontré, contrairement aux institutions de l'État, leur transparence et leur efficacité".
Emmanuel Macron a d'ores et déjà promis aux Libanais qu'il reviendra le 1er septembre pour vérifier que l'aide française est bien distribuée, afin qu'elle "n'aille pas dans les mains de la corruption."
Le chef de l'État a souhaité, lors d'un point de presse, "que les enquêtes puissent se faire au plus vite dans un cadre parfaitement indépendant et transparent pour expliquer, rendre compte de ce qui s'est passé, des causes" des explosions sur le port de Beyrouth.
Au-delà des mesures d'urgence, Emmanuel Macron n'y est pas allé par quatre chemins pour charger les autorités libanaises. "Il y a aujourd'hui une crise politique, morale, économique et financière qui dure depuis plusieurs mois, plusieurs années et celle-ci implique des initiatives politiques fortes", a-t-il déclaré.
Le Président français a répété qu'il fallait "justement que des initiatives politiques fortes soient prises pour lutter contre la corruption", pour la "réforme du secteur de l'énergie et de l'électricité, pour lutter contre les coupures que vivent aujourd'hui les Libanaises et les Libanais" et pour lutter contre "l'opacité du système bancaire".
À Gemmayze, un quartier dévasté, Emmanuel Macron a fait face à une foule ulcérée vis-à-vis de sa classe politique, quasiment inchangée depuis la fin de la guerre civile (1975-90) et accusée de corruption et de négligence. "Le peuple veut la chute du régime", ont scandé des habitants.
Le chef de l'État a assuré qu'il allait proposer "un nouveau pacte politique" et demander à ses interlocuteurs officiels de "changer le système, d'arrêter la division (...), de lutter contre la corruption".
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