Présidentielle 2022 J-8 : 23.000 personnes dans les rues pour dire "non à l'extrême droite"

Merci à toutes et à tous de nous avoir suivis durant cette nouvelle journée de campagne électorale. Prochain direct à suivre demain, dès 6h sur RTL.fr. 

Dimanche 17 avril, demain, RTL organise un débat d'entre-deux-tours avant la traditionnelle confrontation prévue le 20 avril prochain entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Dès 12h, Benjamin Sportouch recevra Jean-Michel Blanquer et Louis Aliot. Ils soutiennent, respectivement, le président-candidat et la candidate d'extrême-droite.

Posez dès maintenant vos questions ici. Elles seront posées aux invités ce dimanche.

Le prix Nobel d'économie français Jean Tirole met en garde contre le programme économique de Marine Le Pen, qui est selon lui "dissimulateur et non financé" et "appauvrira durablement notre pays", dans une tribune parue samedi dans La Dépêche du Midi.

"Le programme de Marine Le Pen est une liste à la Prévert de dépenses supplémentaires, largement sous-estimées à 68 milliards d'euros par an, financées à l'aide de recettes hélas en partie fictives", affirme le lauréat du prix décerné par la Banque de Suède en 2014.

Selon lui, les 16 milliards d'euros d'économies que Marine Le Pen dit vouloir faire grâce à des mesures sur l'immigration sont "un calcul qui repose sur du vent: toutes les études montrent que les immigrés ne coûtent quasiment rien en termes d’argent public, car les cotisations sociales de ceux qui travaillent compensent les coûts imputés à notre système de protection sociale".

Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, se dit prêt à engager un dialogue avec Jean-Luc Mélenchon pour les législatives, jugeant "pas possible" que La France insoumise refuse "la discussion avec la formation de gauche qui dispose du plus fort maillage territorial".

Alors que les Insoumis ont proposé vendredi aux écologistes et aux communistes de former une coalition pour les législatives des 12 et 19 juin, mais en excluant le Parti socialiste, Olivier Faure assure que "(sa) main est tendue", dans un entretien au journal Libération.

"Je suis prêt à engager un dialogue à la condition que ce ne soit pas la mise en scène d'un poker menteur", explique le Premier secrétaire, qui au soir du premier tour, avait déjà appelé à "un pacte pour la justice sociale et écologique". 

Selon le ministère de l'Intérieur, 13.600 personnes se sont mobilisées dans plus de 50 manifestations en région et 9.200 à Paris. Du côté de Lyon, environ 2.000 personnes ont manifesté dans les rues.

À Nice, une centaine de personnes se sont rassemblées, là où en 2002, "on était 20.000 entre les deux tours", se souvient Jean-Pierre Lamort, 77 ans.

Des incidents se sont produits samedi après-midi à Rennes lors d'un rassemblement interdit tandis que se déroulait sans incident, en un autre point de la ville, une manifestation autorisée contre le racisme et le fascisme, a-t-on appris auprès de la préfecture.

Lors de ces incidents, en plein cœur du vieux Rennes sur une place comptant plusieurs terrasses de café, "des barrières de chantiers ont été projetées sur les forces de l'ordre sans faire de blessés", selon la préfecture.

Les quelque 300 manifestants, selon la même source, ont été "dispersés par les forces de l'ordre qui ont dû employer des moyens de forces intermédiaires (grenades lacrymogènes)". Un appel à un rassemblement, non déclaré officiellement, avait été maintenu malgré l'interdiction annoncée vendredi par la préfecture.

"Il n'y a aucun malaise" avec le maire de Béziers Robert Ménard, qui s'est mis en retrait de la campagne de Marine Le Pen jusqu'au second tour de la présidentielle, a assuré samedi la candidate RN.

Ce proche de Mme Le Pen a indiqué vendredi qu'il voterait bien le 24 avril en sa faveur malgré ses "désaccords", et ne s'exprimerait plus d'ici au second tour.

Vendredi soir, "j'ai eu Robert au téléphone, qui m'a dit qu'il me soutenait sans aucune difficulté (...) mais qu'il souhaitait que ce soient les porte-parole de la campagne qui puissent bénéficier du temps" de parole lui étant réservé, a déclaré Mme Le Pen, interrogée par la presse lors d'un déplacement à Saint-Rémy-sur-Avre (Eure-et-Loir).  "Ce n'est pas moi qui lui ai demandé" de se mettre en retrait, a-t-elle précisé.

"Il s'agit de bâtir un avenir en commun ou le mettre en péril. Rester fidèle à ce que nous sommes ou rompre avec nos principes", a déclaré Emmanuel Macron. 

"La politique que je mènerai sera écologique ou ne sera pas. Je ne crois pas en la décroissance. Une telle politique n'est pas possible dans nos pays. Il nous faut produire et travailler davantage. Oui, notre défi est de faire une économie plus écologique", dit Macron. 

"L'autre ministre sera chargé de la planification écologique territoriale et aura pour mission d'organiser la transition environnementale dans chaque territoire", dit Macron.

"Le Premier ministre sera pour agir, appuyé par deux ministres forts, le ministre de la Planification énergétique", déclare Emmanuel Macron précisant "qu'il peut s'agir d'une femme ou d'un homme". "Le ministre de la Planification énergétique aura pour mission de faire de la France la première grande nation à sortir du gaz, du pétrole et du charbon", poursuit-il. 

"Il lui reviendra de développer les énergies renouvelables, en engageant le déploiement de 50 parcs éoliens offshore. Il lui reviendra également d'engager la construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires". "Entre le charbon et le gaz d'un côté et le nucléaire de l'autre, je choisi le nucléaire". 

Marine Le Pen veut "démonter les éoliennes. Bon courage. Bonne utilisation de l'argent du contribuable. Même incompétente, elle est climatosceptique"

"Si nous voulons respectez les accords de Paris, il faut aller deux fois plus vite que ce que nous avons fait ces 5 dernières années. Eh bien vous savez quoi, on va le faire. Je suis frappé de voir notre jeunesse avoir peur pour l'avenir de la planète. Nous devons réussir à convertir cette anxiété en ambition et en action". 

"Je veux simplement dire ce que nous avons fait tous ensemble. Pendant 5 ans, nous avons fait. Nous nous sommes battus. Notre-Dame-des-Landes, le projet EuropaCity, la Montagne d'Or en Guyane, le terminal 4 de Roissy, tous ces projets, qui les a arrêtés ? C'est nous, pas eux", scande Macron. 

"J'aurais pu vous parler du rapport très distant de Mme Le Pen ou de M. Zemmour avec la science, eux qui auraient pu vous administrer de la chloroquine ou du vaccin russe", lance Macron. 

"Je n'ai aucune envie de faire 5 ans de plus. Je ne veux pas les faire en plus. Je veux que ce soit 5 années de renouvellement complet. Ce qui se joue le 24 avril ne doit pas être une reconduction mais bien une réinvention, une nouvelle ambition", dit Emmanuel Macron.

"Nous ne pouvons pas crier victoire. Chaque minute que nous perdrons, c'est une minute que nous leur donnerons. Nous devons redoubler d'énergie pour faire, pour réussir là où parfois nous avons échoué, où nous avons tâtonné", dit le président sortant. 

"Le sport sera le moyen de permettre à chaque jeune de bâtir dans la République sa place. Notre projet c'est aussi pour la santé, qui veut rebâtir l'égalité des chances sur le terrain. C'est un projet pour les quartiers, pour lesquels nous continuerons de nous battre. Projet pour nos quartiers, pour nos ruralités, pour nos territoires", dit Emmanuel Macron à Marseille. 

"Vous êtes nombreux à vous battre contre les extrêmes, par l'ouverture, par le beau"', dit Emmanuel Macron 

Des manifestants disent "non à l'extrême droite". Comme Emi, 42 ans, militante féministe, qui participe actuellement à la marche parisienne entre Nation et République. "On est à un moment extrêmement critique. Il faut se fixer un objectif, c'est éliminer le fascisme qui est aux portes du pouvoir", dit-elle. 

Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron d'être à la manœuvre concernant les manifestations de ce samedi et des tribunes de ces derniers jours qui dénoncent la montée de l'extrême droite. "Qu'il y ait des gens en France qui manifestent contre les élections est quand même quelque chose d'assez étonnant, juge Marine Le Pen, si Emmanuel Macron était absolument sûr de gagner, il ne serait pas obligé d'aller chercher des sportifs, dont les noms me sont inconnus par ailleurs". Selon elle, "cette agitation brutale est à la hauteur de l'inquiétude du système".

Marine Le Pen s'est élevée contre les manifestations organisées samedi en France contre l'extrême droite, les jugeant "profondément antidémocrates".

"Venir manifester contre les résultats d'une élection, je trouve que c'est profondément antidémocrate. Donc, je pense que les Français trouvent ça désagréable de voir que leur choix est ainsi contesté dans la rue, par l'intermédiaire de manifestations", a déclaré la candidate RN devant la presse, lors d'un déplacement à Saint-Rémy-sur-Avre (Eure-et-Loir).

Une trentaine de manifestations sont prévues samedi en France pour dire "non à l'extrême droite", à huit jours du second tour de la présidentielle opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron. Environ 15.000 manifestants sont attendus sur tout le territoire, selon les autorités. Ils répondent à l'appel de plus de trente organisations et syndicats dont SOS Racisme, la CGT ou le Syndicat de la magistrature.

Pendant plusieurs jours, la candidate du Rassemblement national a ouvert la possibilité d'organiser un référendum qui permettrait à réinstaurer la peine de mort. Celle-ci a été abolie en 1981. 

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Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct consacré à l'actualité de la campagne présidentielle.