Lecornu II : la "seule mission" du gouvernement est de "surpasser la crise politique", assure le Premier ministre

À la veille d'une déclaration à haut risque devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre Sébastien Lecornu a continué ses tractations lundi soir.


Entouré de ministres et de conseillers, le chef du gouvernement a poursuivi ses travaux pour construire deux ouvrages majeurs : ses projets de budgets pour 2026 d'un côté, et sa déclaration de politique générale

Pressenti pour devenir Premier ministre après la démission de Sébastien Lecornu, Jean-Louis Borloo, invité sur RTL, est revenu sur l'organisation des institutions en France, qu'il juge problématique.

L'invité d'Anne-Sophie Lapix

Jean-Louis Borloo est l'invité exceptionnel de RTL Soir

13/10/2025 à 18:59 — 09m25s

"Nous devons tendre la main et faire tout pour éviter que nous allions vers la dissolution de l'Assemblée nationale, qui ajouterait de l'instabilité", a estimé lundi Gérald Darmanin, reconduit dimanche ministre de la Justice dans le gouvernement Lecornu II.


"Chacun doit être responsable: le gouvernement doit faire son effort, sa part d'humilité et de pas en avant", "pour le bien de l'État, pas pour le bien des partis, pas pour le bien des ambitions personnelles", a ajouté le garde des Sceaux lors d'un déplacement au centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne).

L'ancien directeur de l'Enseignement scolaire a été nommé ministre de l'Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Il a succédé à Élisabeth Borne.

À peine nommé ministre de l'Éducation nationale, Édouard Geffray a fait face à sa première polémique.

Notre article complet ⤵️

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Gouvernement Lecornu II : pourquoi la nomination d’Édouard Geffray à l’Éducation fait réagir

Tandis que le Rassemblement national et la France insoumise ont déjà indiqué leur intention de censurer le gouvernement Lecornu II, qu'en est-il des autres groupes à l'Assemblée nationale ? 

RTL.fr a fait les comptes ⤵️

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Le gouvernement Lecornu II peut-être censuré ? On a fait les comptes

Sébastien Lecornu a remercié ses nouveaux ministres réunis à Matignon d'avoir accepté d'entrer au gouvernement. 
"Merci d'avoir accepté de rentrer au gouvernement de la République dans un moment qui, on le sait, est difficile" et dont le "seul objectif et seule mission évidemment, est de surpasser et de dépasser cette crise politique" qui "sidère une partie de nos concitoyens" et qui "une partie du monde", a affirmé le Premier ministre, en appelant ses ministres à la "sobriété", à l'"humilité", et à "mettre les egos de côté".

Sébastien Lecornu a fait une mise au point avec ses nouveaux ministres au cours de leur prem réunion de travail. Il a souligné que "la seule mission" du gouvernement était de "surpasser la crise politique".

La CGT jugera le nouveau gouvernement sur ses "actes" et en premier lieu sur une éventuelle suspension de la réforme des retraites, a déclaré lundi à l'AFP sa secrétaire générale Sophie Binet.

Il y a une "attente très forte de rupture, avec des actes forts et immédiats notamment concernant la réforme des retraites", a expliqué la dirigeante du deuxième syndicat français à la veille de la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu.

Le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu arrive à Matignon pour une première réunion au complet avec le Premier ministre.

Souhaitant une censure du gouvernement Lecornu, Jordan Bardella a appelé les socialistes à faire connaître leur position. "Le Parti socialiste doit sortir de l'ambiguïté. Sont-ils avec Emmanuel Macron ou contre ?", a demandé le président du Rassemblement national.

"Désormais, vous serez conduit par un homme qui est remarquable, Laurent Nuñez, et j'en suis très heureux", a déclaré Bruno Retailleau lors de sa passation de pouvoir avec le nouveau ministre de l'Intérieur devant les fonctionnaires de la place Beauvau.

"Il vous conduira sur les fronts que vous connaissez bien : ceux de l'adversité. Avec lui, vous tiendrez la ligne en toute circonstance", a-t-il ajouté.

Sébastien Lecornu va présenter mardi en conseil des ministres un projet de budget pour 2026, une première ébauche qu'il a déjà ouverte aux compromis avec le Parlement. Si les textes sont adoptés en conseil des ministres, qui se réunit à 10 heures demain à l'Élysée, ils pourront être examinés au Parlement.

Sur X, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet "salue la nomination du gouvernement de Sébastien Lecornu". "Les postures et les calculs doivent s’effacer au profit d’une discussion constructive devant l’Assemblée nationale", a-t-elle ajouté.

Selon le compte du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale sur X, le parti de Marine Le Pen ainsi que le groupe créé par Eric Ciotti, l'Union des droites pour la République (UDR), ont déposé ce matin une motion de censure commune. 

Selon l'éditorialiste politique, les ministres issus des Républicains qui ont décidé d'intégrer le gouvernement, malgré la consigne de Bruno Retailleau sont "des gens responsables". Contrairement à ceux "qui dirigent LR" qui "sont des gens irresponsables".

Le président de la République a envoyé un message aux forces politiques : "Aujourd'hui, les forces politiques qui ont décidé la censure de François Bayrou et les forces politiques qui ont joué la déstabilisation de Sébastien Lecornu sont les seules responsables de ce désordre".


"Moi, j'assure la continuité, la stabilité, je continuerai de le faire", a poursuivi le chef de l'État qui fait face à des appels à la démission émanant de La France insoumise et du Rassemblement national, mais aussi de certains responsables de son propre camp.

Au lendemain de la nomination du gouvernement de Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron a indiqué que "le devoir de tous, c'est d'œuvrer à la stabilité". Le président de la République a fustigé "les forces politiques qui "ont joué la déstabilisation de Sébastien Lecornu".

"Je trouve que beaucoup de ceux qui ont nourri la division, les spéculations n'ont pas été au niveau du moment où vit la France et de ce qu'attendent les Français et les Français", a insisté le chef de l'État à son arrivée en Égypte où il assiste à un "sommet pour la paix" à Gaza. "Les forces politiques qui ont joué la déstabilisation de Sébastien Lecornu sont les seules responsables de ce désordre", a-t-il martelé. 

Sébastien Lecornu

Lecornu II : Macron fustige "les forces politiques qui ont joué la déstabilisation" du Premier ministre

Laurent Nuñez succède à Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur et quitte donc la tête de la préfecture de police de Paris. Dans un courriel adressé aux 43.000 agents de la préfecture de police qu'il a dirigés pendant "1.179 jours", Laurent Nuñez a fait part de "la fierté qu'il a éprouvée d'être leur chef qui n'a d'égal que l'admiration sans bornes" qu'il "(leur) porte".

"Je veux m'incliner devant la force - dont on dirait qu'elle est inépuisable - de ce collectif (...) dévoué" grâce à laquelle la maison "a pu relever, ces trois dernières années, les défis séculaires aussi bien que les missions du quotidien", écrit le nouveau ministre de l'Intérieur.

Le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu "va évidemment tomber", a pronostiqué Jean-Luc Mélenchon sur Franceinter. "Ce gouvernement est une comédie. Il va évidemment tomber puisqu'il n'y a aucune possibilité de suspension des retraites avec les gens qui sont là-dedans", a déclaré le leader de La France insoumise. "Et donc les socialistes voteront la censure comme nous et comme la majorité de l'Assemblée", a-t-il ajouté.

"Ce que je peux vous dire, c'est qu'il n'y a aucun contact depuis vendredi", a indiqué Olivier Faure. Sur BFMTV, le Premier secrétaire du Parti socialiste : "Moi, je souhaite ces contacts, je souhaite être disponible".

Afin de ne pas censurer le gouvernement, le PS demande notamment la suspension de la réforme des retraites. "Il faudrait que je sois devenu complètement dingue. Je parle depuis 2023 de cette réforme des retraites en disant que cette réforme est profondément injuste. Si demain, on peut la suspendre, je ne vais pas dire non, non, on ne la suspend pas, on va censurer. Ça n'a pas de sens", a-t-il indiqué.

La cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot, a confirmé avoir déposé une motion de censure afin de faire tomber le gouvernement Lecornu II. Elle a été signée par des "députés Ultramarins, communistes, écologistes et l'ensemble du groupe insoumis"

Jordan Bardella s'en est violemment pris au Parti socialiste qui, selon lui, "magouille dans les couloirs de Matignon pour essayer de se faire acheter" sur la réforme des retraites et ne pas voter la censure d'un gouvernement de "fonds de tiroirs".


"Ce gouvernement est un jeu de chaises musicales qui ne changera strictement rien. Sur le fond, les Français ont le sentiment ce matin qu'on a un peu fait les fonds de tiroirs", a réagi le président du Rassemblement national sur TF1 à la nomination du nouveau gouvernement Lecornu.

Le patron du Rassemblement national a confirmé que son parti d'extrême droite déposerait une motion de censure "dans les prochaines heures" et voterait celle déposée par LFI (l'inverse n'étant pas vrai) pour faire chuter le gouvernement. Mais tout dépendra du Parti socialiste qui conditionne sa décision à l'annonce d'une suspension de la réforme des retraites par le Premier ministre.

Sébastien Lecornu l'a martelé : "J'ai un côté moine-soldat". Avant d'être renommé Premier ministre, Sébastien Lecornu avait alors évoqué la philosophie du "moine-soldat" pour clore cet étonnant chapitre politique.

Mais qu'est-ce que cela signifie exactement ? Ce concept - vieux de 1.000 ans et impulsé par un religieux, Saint Bernard de Clairvaux - fait référence à l'époque des Croisades et de l'Ordre des Templiers.

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"Moine-soldat" : quelle réalité historique se cache derrière l'expression utilisée par Sébastien Lecornu ?

"C'est un gouvernement renouvelé pour les deux tiers, composé de gens de la société civile, notamment Jean-Pierre Farandou (ministre du Travail, auparavant patron de la SNCF), mais aussi de jeunes élus", a indiqué Maud Bregeon. 

Et qu'en est-il de Gérald Darmanin, reconduit ministre de la Justice et dont les ambitions présidentielles sont connues ? "Aujourd'hui, Gérald Darmanin a décidé de choisir son pays plutôt que ses ambitions", a expliqué la porte-parole du gouvernement.

La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a mis en garde les députés qui pourraient voter une censure du gouvernement. "La dissolution sera une régression pour notre pays", a-t-elle insisté.

L'invité RTL de 7h40

"La censure, c'est l'autoroute vers la dissolution", prévient sur RTL la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon

"L'objectif est d'être en dessous des 5% de déficit, pour l'année prochaine. François Bayrou avait placé l'objectif à 4,7%. Depuis, il y a eu les discussions avec l'abandon de la suppression des deux jours fériés. L'objectif est aussi de de tenir les 5,4% cette année", a indiqué la porte-parole du gouvernement

"Je ne suis pas là pour prendre les gens pour des imbéciles. Ma position sur la réforme des retraites est connue. Pour autant, je suis démocrate, ça ne signifie pas que je refuse le débat. Chacun sera face à ses responsabilités. Le Premier ministre aura l'occasion de s'exprimer sur ce sujet, lors de son discours de politique générale", a assuré Maud Bregeon.

Invitée de RTL, ce lundi 13 octobre, la nouvelle porte-parole du gouvernement Maud Bregeon rappelle que "personne n’a de majorité à l’Assemblée nationale et pour autant c'est l'Assemblée nationale reflète le mieux le pays depuis des années. Notre rôle, c’est d’éviter la défiance", a-t-elle défendu. 


Elle a envoyé un message aux forces politiques : "Ils ont le droit de censurer, mais qu’ils le fassent sur la base d’un texte, d’un débat (...) La censure, c'est l'autoroute vers la dissolution". 

Sébastien Lecornu prononcera sa déclaration de politique générale mardi après-midi à l'Assemblée nationale, a indiqué la nouvelle porte-parole du gouvernement Maud Bregeon sur RTL.


Les socialistes demandent au Premier ministre d'annoncer à cette occasion une suspension de la réforme des retraites pour ne pas censurer le gouvernement, comme l'ont déjà annoncé LFI et RN.

Dans "Le 20.10", sur M6, l'eurodéputé et leader du mouvement Place publique a critiqué l'attitude du chef de l'État, l'accusant de mépriser les partis politiques.

Une interview à retrouver en intégralité dans notre article ⬇️

Raphaël Glucksmann

"On ne peut pas gouverner un pays seul" : sur M6, Raphaël Glucksmann tacle Emmanuel Macron

Six ministres Les Républicains ont été nommés par Sébastien Lecornu dans le gouvernement. Cependant, le parti de Bruno Retailleau avait acté sa non-participation à l'exécutif. Ils ont immédiatement été exclus.

Les détails de ces exclusions à retrouver dans notre article ⬇️

Les Républicains

Dati, Jeanbrun, Genevard... LR exclut ses membres entrés au gouvernement Lecornu II

Le gouvernement Lecornu II compte 34 ministres. Plusieurs piliers du gouvernement ont été reconduits, comme Rachida Dati à la Culture, Gérald Darmanin à la Justice, Annie Genevard à l'Agriculture ou encore Roland Lescure à l'Économie, Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères ou Benjamin Haddad à l'Europe. Catherine Vautrin, elle, passe de la Santé aux Armées. 

Plus d'informations dans notre article ⬇️

Sébastien Lecornu

Farandou au Travail, Dati reconduite, "nouveaux visages"... Ce qu'il faut retenir de la liste du gouvernement Lecornu II

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré au gouvernement Lecornu II. Cette équipe gouvernementale qui mêle ministres politiques et techniciens, entre en fonction ce lundi 13 octobre. 

Après des passations de pouvoir que Matignon a souhaité "sobres", sans presse, sans invités et en intérieur, le chef de gouvernement réunira ses nouveaux ministres à Matignon à 14h30. Leur priorité sera de "donner un budget à la France d'ici la fin de l'année", et d'essayer de sortir la France d'une crise politique inédite.