Annie Leibovitz va réaliser une série de photographies du Président Macron pour le magazine américain Vanity Fair. Pourquoi a-t-il accepté ? D'abord parce que c'est Annie Leibovitz, ça ne se refuse pas. C'est sans doute la plus grande photographe de sa génération. Ses portraits sont d'une délicatesse et d'une justesse teintée d'onirisme. Ce sont presque des tableaux.
Et puis il ne vous a pas échappé à quel point l'image compte pour Emmanuel Macron, à quel point le Président est très soucieux de la mise en scène. Souvenez-vous de son élection, sa marche devant la Pyramide du Louvre.
Souvenez-vous de sa photo officielle, dos à la fenêtre, les mains posées de chaque côté de son bureau, sur lequel on aperçoit des livres, un encrier, une pendule, deux téléphones portables.Souvenez-vous de la réception à Versailles en l'honneur de Vladimir Poutine. Les lieux, ce qu'ils inspirent, l'histoire qu'Emmanuel Macron veut raconter, c'est très important.
En terme d'image, il est très "control freak" comme disent les psys. Emmanuel Macron, on le voit, préfère nettement l'image aux commentaires.
Ce que je veux dire d'abord, c'est que lors de son voyage en Inde, Emmanuel Macron était tellement soucieux de l'image qu'il voulait laisser devant le Taj Mahal avec son épouse Brigitte, qu'il a confondu visite privée et séance de shooting photo et vidéo devant le "temple de l'amour".
Ce que je veux vous dire ensuite, c'est qu'il n'était pas obligé de s'agacer à la question d'une journaliste qui a été exclue de l'expédition au Taj Mahal et qui lui demandait gentiment ce qu'il entendait par "visite à caractère privé", alors que le Président avait embarqué avec lui TF1, France 2, Paris Match et toutes leurs caméras et appareils photo pour immortaliser la scène.
Il aurait pu dire qu'il avait changé d'avis, ou bien que les choses se sont déroulées ainsi et qu'il veillerait à ce que ce soit autrement la prochaine fois (ou pas !). Il aurait pu éviter d'être sec et arrogant, éviter de laisser penser que les journalistes ne s'intéressent qu'à la forme. Les sujets de la presse sur son voyage témoignent du contraire.
On ne lui demande pas d'avoir de la "sympathie" pour les journalistes. Emmanuel Macron a pris ses distances dès le départ. Les règles ont été fixées. Très bien, les relations sont sans doute plus saines. On ne lui demande pas d'être "bavard" comme son prédécesseur.
On lui demande juste de ne pas être cassant, méprisant. Que le Président soit cash et direct, ce n'est pas une surprise. Il dit ce qu'il pense et c'est sa marque de fabrique. Mais il y a quelque chose de gênant à le voir éprouver autant de plaisir à remettre en place les journalistes. Déjà qu'on a du mal à comprendre sa pensée complexe !
Emmanuel Macron n'avait aucun point commun avec Jean-Luc Mélenchon, il en a un désormais : sa détestation des médias. En revanche il a beaucoup de points communs avec Nicolas Sarkozy, qui aimait lui aussi soigner son image. Sauf que Sarko, au Taj Mahal avec Carla, il y était allé sans photo ni caméra ! Mais tout ça, ce n"est que du commentaire...
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