La République En Marche (REM) se cherche un nouveau chef, sans que cela ne passionne le chef de l’État. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’Emmanuel Macron en effet ne se mêle que très peu, même en coulisses, de l’arrivée d’un nouveau patron à la tête du mouvement qu’il a lui-même fondé.
De l’avis général, REM, ce "corps gazeux", ce "sac de billes aimantées", selon les mots choisis de son délégué général sortant, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, mériterait pourtant bien d’être reprise en main. Mais un interlocuteur récent du chef de l’État certifiait hier à RTL, un brin perplexe lui-même : "Il témoigne plus d’un désintérêt qu’autre chose."
D’ailleurs, ni Pierre Person, dont le souhait de candidater n’est pas un secret, il y est déjà en charge des élections, ni Stanislas Guérini, dont la candidature est officielle – tous deux sont trentenaires et députés de Paris - ne recueilleraient réellement ses faveurs. Non pas que le chef de l’État ne les apprécie pas. Question, plutôt, de stature.
"Un parti politique quand vous êtes au pouvoir, ça a doit servir à une chose : tenter de gagner les élections intermédiaires. Et ce n’est pas Stanislas Guérini qui va aller négocier avec Jean-Luc Moudenc à Toulouse", traduisait encore hier, exemple à l’appui, un habitué du pouvoir auprès de RTL. Ce à quoi il faut ajouter que le socialiste Stéphane Travert, fraîchement exfiltré du ministère de l’Agriculture, est pressenti pour récupérer la charge – plus discrète, certes, mais stratégique s’il en est - des élus locaux.
"Pourquoi il ne resterait pas ?" s’est même interrogé récemment le chef de l’État devant certains de ses ministres, à propos de Philippe Grangeon, son ultra-fidèle conseiller, qui assure l’intérim à la tête du mouvement depuis le départ de Christophe Castaner.
Question faussement naïve qui ravira, à n’en pas douter, les marcheurs qui se plaignent du manque de démocratie interne au parti… Pour mémoire, l’élection du nouveau patron de REM - qui s’était faite à main levée il y a un an - est censée avoir lieu le 1er décembre prochain.
Le président n’a qu’un objectif en tête : poursuivre, approfondir la recomposition politique amorcée avec son élection en 2017. Une fois encore il lui faudra piquer au centre droit et au centre gauche.
Comme l’a révélé Le Figaro le précieux conseiller politique d’Emmanuel Macron Stéphane Séjourné, a d’ores et déjà quitté l’Élysée - c’est dire si l’enjeu est de taille - pour partir diriger la campagne de REM. Un premier pas assumé vers la lumière et une place éligible sur la liste des candidats. C’est en tout cas ce qu’il espère.
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