Officiellement, Emmanuel Macron a décalé le Conseil des ministres du mercredi 31 octobre au mardi 30 octobre pour "convenances personnelles", une première. Et sur le plan de la communication le moins que l’on puisse dire c’est que ce presque non-événement a mal ou n’a pas été maîtrisé comme il fallait.
Au départ : une simple prise de liberté du chef de l’État avec son agenda habituellement surchargé, 4 jours off à partir d’aujourd’hui et un Conseil des ministres avancé d’un jour pour pouvoir s’échapper un peu plus tôt. À priori rien qui doive faire les gros titres, sauf à ce que ses services laissent planer, comme un doute…
Et c’est, à en croire Franck Louvrier, l’ex-patron de la communication à l’Élysée sous l’ère Sarkozy, exactement le tort qu’ils ont eu : "La santé des chefs de l’État c’est un sujet très sensible dans l’opinion, ils n’ont pas le droit d’avoir une extinction de voix. L’histoire avec Mitterrand et avec Pompidou, leur a montré qu’on pouvait leur raconter des histoires… ! Il faut jouer la transparence absolue pour ne pas créer le doute, ça banalise les choses. Il faut dire exactement ce qu’il a".
Et de donner un exemple que les auditeurs de RTL apprécieront : "Quand Nicolas Sarkozy a eu son malaise vagal dans le parc de Versailles (c’était en 2011 pendant un footing, ndlr) je m’étais transformé en Michel Cymes pour expliquer !" La réponse du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux à la presse hier à la sortie du Conseil des ministres, était, il est vrai, assez vague, peut-être même trop légère au regard de l’attente médiatique, d’autant que l’entourage du chef de l’Etat n’a pas souhaité, pour l’heure, communiquer sur son lieu de vacances.
Mais si la communication a failli, on ne peut pas exclure que le cabinet du chef de l’État soit aussi en partie responsable. Il y a certes la boulimie de travail d’Emmanuel Macron, ses SMS nocturnes qui ont longtemps forcé l’admiration de son entourage, mais son agenda, dont il prétendait il y a un an faire une "arme politique" n’a, manifestement, pas été parfaitement géré non plus.
Philippe Grangeon, un proche du président (il est désormais son conseiller spécial à l’Elysée, ndlr) reconnaissant en off une certaine fatigue du président, confiait il y a quelques semaines combien l’agenda du chef de l’État lui semblait surchargé, ou plutôt en l’occurrence, mal organisé. Un seul exemple : l’enchaînement de son voyage à New- York, fin septembre, pour l’assemblée générale de l’ONU, avec son périple aux Antilles… Pure folie sur le plan physique, à en croire certains habitués de ces voyages.
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