Allemagne : la folle histoire d'un attaché parlementaire accusé d'espionnage pour la Chine

L'histoire est digne d'une série télévisée. Le procès d'un attaché parlementaire, accusé d'espionnage au profit de la Chine, s'est ouvert en Allemagne ce mardi 5 août. 

"L'avenir dira si mon client est vraiment 007". C'est avec cette comparaison osée que l'avocat de Jian Guo, ex-assistant parlementaire de l'eurodéputé d'extrême droite allemand Maximilian Krah, a résumé sa défense, niant en bloc les accusations. 

Selon lui, son client s'occupait du commerce extérieur et, de par ses origines chinoises et donc ses compétences linguistiques, ses tâches comprenaient aussi les relations avec la Chine. 

Pourtant, le dossier est lourd contre l'ex-assistant. Le procureur général le soupçonne d'avoir été agent pour Pékin pendant 23 ans, bien avant donc d'avoir été engagé au Parlement européen en 2019.

Jian Guo aurait transmis des informations confidentielles et des dossiers jugés particulièrement sensibles sur le Parlement européen, mais aussi sur l'AfD et ses dirigeants. Enfin, la justice pense qu'il espionnait des opposants chinois installés en Allemagne, avec l'aide d'une complice, également accusée au procès. 

Maximilian Krah, l'eurodéputé pour lequel il travaillait, était la tête de liste du parti d'extrême droite aux élections européennes de 2024. Il pourrait être entendu comme témoin pendant le procès qui devrait durer jusqu'à fin septembre.