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Nicolas Hulot et Stéphane Travert, le 28 juin 2017
Crédit : Patrick KOVARIK / AFP
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Les couacs auront été nombreux entre Nicolas Hulot et Stéphane Travert. Le ministre de l'Écologie avait affiché à plusieurs reprises ses désaccords avec le ministre de l'Agriculture. En annonçant son départ du gouvernement, l'écologiste a précisé que son choix était une "décision d'honnêteté et de responsabilité".
Et d'ajouter : "Le Premier ministre, le président de la République ont été pendant ces 14 mois à mon égard d'une affection, d'une loyauté et d'une fidélité à toute épreuve", a confié le ministre, mais malgré cela, le gouvernement n'a pas su donner la priorité aux enjeux environnementaux, a-t-il plaidé, estimant n'avoir pu obtenir que des "petits pas".
L'un des combats majeurs de Nicolas Hulot se sera matérialisé en une confrontation avec Stéphane Travert sur le glyphosate et l'utilisation des pesticides en France. Mais aussi sur les états généraux de la biodiversité.
Tout a commencé en novembre 2017. L'Union européenne a approuvé l'utilisation du glyphosate pour les cinq prochaines années. "Bruxelles a obtenu la majorité qualifiée requise de justesse, les dix-huit États favorables ne rassemblant que 65,71 % de la population européenne sur les 65 % requis", explique Le Monde. Et la France dans tout ceci ? L'Hexagone a "maintenu son opposition à la proposition de Bruxelles et semble vouloir faire fi de la décision européenne", ajoute le journal.
Peu après l'annonce de la décision, Emmanuel Macron avait tweeté : "J’ai demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans".
En février dernier lors du Grand Jury RTL - Le Figaro - LCI, Stéphane Travert assurait que le gouvernement est "dans une cohérence totale. Aujourd'hui, le président de la République avait dit que la France doit être devant sur ce chemin (...) J'ai toujours parlé d'une trajectoire d'accompagnement des agriculteurs. Il faut travailler sur ces changements de pratique. Le président de la République a été clair : tant qu'il n'y aura pas de substitution (au glyphosate, ndlr), il n'y aurait pas d'interdiction".
Quelques mois plus tard, aucun article sur cette substance jugée cancérogène, ne figure pas dans le projet de loi présenté par le ministre de l'Agriculture. Les tensions avec le ministre de l'Écologie ne sont pas prêtes de se calmer.
La position de Stéphane Travert a été arbitrée depuis longtemps
"Nicolas Hulot n'a pas digéré de ne pas piloter la loi sur l'alimentation. Il veut un scalp politique, car il est à poil partout ailleurs. À chaque moment important de la loi, il trouve une polémique, comme un enfant qui veut être au centre de tout !". Ces propos rapportés par un connaisseur montre la montée des tensions entre les deux ministres.
Au Journal du Dimanche, il précisait que "la position de Stéphane Travert a été arbitrée depuis longtemps. C'est la ligne du gouvernement".
Édouard Philippe se retrouve ainsi avec le rôle d'arbitre entre les deux ministres. Un rôle qui lui déplaît. Un rôle qui ne séduit pas le premier ministre. Un député de la majorité confiait au JDD qu'"à Matignon, ils ne font pas vraiment la police".
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