Pour la première fois depuis qu'il a lancé sa campagne, Emmanuel Macron peut espérer se qualifier pour le second tour de la présidentielle, selon une récente enquête du journal Les Échos. Tout dépendrait évidemment de l'identité du candidat socialiste et de la présence ou non de François Bayrou. Mais l'hypothèse existe, surtout si Arnaud Montebourg remportait la primaire. En meeting le 6 janvier à Nevers, Emmanuel Macron boude la primaire de la gauche, mais il n'a jamais autant parlé aux électeurs socialistes. "Cette terre est chargée d'histoire, chargée de politique au sens noble du terme. C'est bien sûr une terre mitterrandienne, c'est aussi la terre de Bérégovoy", rappelle-t-il.
Pas question de laisser Manuel Valls ou Arnaud Montebourg seuls sur les questions de pouvoir d'achat : "Tous les travailleurs, quelque soient leurs statuts, gagneront du pouvoir d'achat. Je veux d'abord que le travail paie plus. Et il paiera plus". L'ancien locataire de Bercy tacle François Filon sur ses propositions en matière de santé. Devant des militants conquis, il promet la fin des déserts médicaux et une révolution culturelle. "Non pas faire un énième coup de rabot, non pas considérer qu'il faut dérembourser ici, couper par là. Mieux protéger : c'est cela aussi une vraie réforme de la santé."
Il n'a pas eu un seul mot désagréable sur Manuel Valls ou ses adversaires socialistes. Emmanuel Macron savoure simplement ses bons sondages. "À titre personnel, je ne me suis jamais vécu comme une bulle", glisse-t-il. Le week-end prochain, le fondateur d'"En Marche !" passera deux jours dans les Hauts-de-France. Cette fois-ci, son déplacement aura pour thème l'éducation. Pour tenter une nouvelle fois de séduire les électeurs de gauche indécis.
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