Après les mesures sociales, c'est parti pour la grande concertation territoriale jusqu'au 1er mars. C'est Emmanuel Macron lui-même qui lancera le projet à l'Élysée. Qu'est-ce que le président de la République a en tête ?
Si vous le savez, dites le moi, ça m’intéresse ! Non, parce que pour l’instant c’est très impressionniste. Même si on comprend que l’enjeu est de taille, pour preuve, le président a préféré se consacrer à cette grande consultation plutôt que de participer à la réunion de préparation du G7. On comprend que la priorité, c’est ce grand débat public.
Néanmoins, rien n‘est véritablement calé. On a des thèmes, des têtes de chapitres : "La transition écologique", "la fiscalité", "l’organisation de l’État", "la démocratie et la citoyenneté", mais on ne sait pas précisément ce qu’il y aura dedans. On ne sait pas non plus dans quels lieux vont se dérouler les débats.
On ne sait pas qui seront les acteurs. On nous dit que les discussions s’appuieront sur les maires, mais quel sera leur rôle exactement ? Les préfets, comment seront-ils associés ? Et les associations ? Le secteur économique ? Les "gilets jaunes" ?
Vous le voyez, mettre en place un projet aussi ambitieux en un minimum de temps, ce n’est pas gagné. Pour l’instant, c’est assez flou. Il y a besoin de débat dans notre pays. Le problème, c’est que les débats, c’est comme les référendum, ça ne répond jamais à la question.
Le problème c’est aussi qu’on lance de grandes consultations, comme on lance des États Généraux, des Assises, des Grenelles et des Livres blancs et qu’on ne sait pas bien au final quelle en est l’utilité.
Vous vous souvenez du grand débat sur "l’identité nationale" ? Sous Nicolas Sarkozy, c’était le ministre Éric Besson qui était à la manœuvre. Ça s’est terminé en séminaire de l’UMP, on n’en a plus entendu parler. Pour ceux qui ont de la mémoire vous vous souvenez des États Généraux de la Sécu en 1986 conduits par Philippe Séguin ? Il n’en est rien ressorti à l’époque. Plus près de nous, quelqu’un peut nous dire ce qu’il en est des Assises de la mobilité et de l’économie circulaire ?
Mais là, il s'agit d'un débat plus large qui s'inscrit dans une crise sociale. Il a donc une utilité ? La principale utilité de ce débat, c’est de démontrer que le président écoute, que la verticalité a vécu. C’est pour cela qu’il veut s’y investir personnellement.
Disons qu’Emmanuel Macron va tenter un redémarrage
Alba Ventura
Emmanuel Macron a en tête de recoller les morceaux. C’est une entreprise de séduction. C’est la raison pour laquelle il a l’intention également de rencontrer tous les maires des petites communes qui lui feront part de leurs propres doléances, pas seulement celles de leurs concitoyens. C'est dialogue à tous les étages.
Disons qu’Emmanuel Macron va tenter un redémarrage. Il va tenter un "Macron 2". Refaire le coup d’En Marche, à l’époque où il n’était pas encore candidat. C’est un président qui repart en campagne.
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