Emmanuel Macron cherche le rebond du pays et joue sa survie politique. Les deux ne sont pas forcément corrélés d’ailleurs. Il pourrait très bien être réélu en plein marasme économique (ce n’est pas le plus évident j’en conviens), ou perdre la prochaine élection avec une éclaircie économique.
L’enjeu de cette nouvelle phase est donc colossal. Il faudra d’ailleurs s’habituer à une petite musique qui va monter pendant un mois, comme une bande annonce : "Le moment crucial du quinquennat approche". D'ici là, ballons d’essais, tentative d’influence et rumeurs vont aussi se multiplier. C’est normal, Emmanuel Macron a donné le signal il y a un petit moment déjà, le 13 avril, lorsqu'il avait parlé de "nous réinventer et moi le premier", avait-il précisé.
Mais est-ce que ça veut dire un changement de politique ? Surtout pas. Oubliez le monde d’après, le nouveau "nouveau monde". Le chef de l’État ne veut pas repartir d’une feuille blanche. On parle plutôt autour du chef de l’État de "nouvelle ère". D’ailleurs, tout le monde défend ce qui a été fait. Il n’y a aucune idée de reniement ou de tournant. Simplement,
l'obsession est plus que jamais de retrouver de la cohésion, de colmater les divisions du pays.
Une recherche de consensus, comme le Président dans notre bonne vieille Ve République est au centre de tout , des décisions comme des critiques. Créer du consensus est un défi. Emmanuel Macron le reconnaît en privé, depuis un petit moment : "Je n’ai pas toutes les solutions et même si je les avais, si je n’embarque pas les gens ça ne vaut rien". Et il ajoute : "C’est peut-être un défaut que j’ai eu".
Embarquer les Français, cela veut dire les engager dans les décisions. Ce qu’explique autrement un ministre : "Si les Français ne se sentent pas engagés par le redressement, le redressement n’aura pas lieu". C’est quelque part la bonne résolution d’Emmanuel Macron.
Il faut relancer l’économie, corriger les inégalités sociales, rendre l’état plus agile et répondre au défi écologique
Un proche de l'Élysée
Qu'est-ce que cela veut dire concrètement ? Des consultations tous azimut. Emmanuel Macron et ses conseillers sont à la recherche d’idées à partager. Ils vont en piocher dans la convention citoyenne sur le climat, le plan pour l’hôpital, chez les présidents des assemblées, dans les ministères, avec les représentants syndicaux et patronaux, avec des experts économiques…
Je sais que dit comme ça, ça reste toujours un peu conceptuel, mais le chef de l’État demande à ses interlocuteurs du concret. Le défi est le suivant pour un proche de l’Élysée : "Il faut relancer l’économie, corriger les inégalités sociales, rendre l’état plus agile et répondre au défi écologique". Nous avons donc la façon de faire et l’état d’esprit du chef de l’État. Il nous reste à attendre les décisions et l’effet "waouh" qui va avec. C’est-à-dire l’effet de surprise et l’enthousiasme. La forme, un discours, un référendum ou autre pourrait y participer. Cette semaine, en fait, nous aurons juste installé le décor, et le suspens.
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