C'est un véritable rite inaugural. Au début de chaque législature de la Vème République, le Premier ministre s'adresse aux députés avant qu'ils n'entament leurs travaux.
Élisabeth Borne va ainsi présenter la "feuille de route" du gouvernement à l'occasion d'une déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale. Son intervention est prévue à 15 heures, mercredi 6 juillet.
C'est un passage obligé de la Ve République qui n'a pourtant pas de valeur constitutionnelle. Prévue par la Constitution, cette pratique n'est pas une obligation. Mais tous les chefs de gouvernement l'effectuent pour annoncer les grandes orientations des futures réformes à venir.
Le discours de politique générale permet au Premier ministre de présenter à la nation, aux députés et à l'opposition les grandes lignes de son programme du quinquennat. Par cette allocution, le nouveau chef de file de la majorité sonne également le début de la législature - lorsqu'elle est prononcée en début de mandat -, resserre les rangs de ses parlementaires et installe l'opposition dans son rôle.
Certains l'ont fait plusieurs fois, après un important remaniement par exemple. Ainsi, Jean-Pierre Raffarin et Manuel Valls se sont chacun exprimés deux fois au cours de leur passage à Matignon. Tous ces précédents discours sont disponibles sur le site www.vie-publique.fr.
Le discours devrait durer environ une heure. Il sera lu simultanément au Sénat par un autre membre du gouvernement pendant que le Premier ministre s'exprime au Palais Bourbon. (C'est Bruno Le Maire qui se présentera face aux sénateurs ce mercredi, selon Public Sénat).
Au terme de celui-ci, il est d'usage que le chef du gouvernement engage la responsabilité de son gouvernement devant les députés, en leur faisant voter "la question de confiance". Mais ce vote n'est pas une obligation. Elisabeth Borne a ainsi décidé de ne pas engager la responsabilité de son gouvernement. Avant, d'autres premiers ministres avaient fait de même : Maurice Couve de Murville en 1968, Michel Rocard (1988), Edith Cresson (1991) et Pierre Bérégovoy (1992).
Après avoir fait le décompte des voix, "nous ne sommes pas certains que les conditions de cette confiance auraient été réunies", a admis Olivier Véran, justifiant le choix d'Elisabeth Borne.
A l'initiative de La France insoumise, la Nupes va déposer une motion de censure. "Madame Borne, on ne maltraite pas la démocratie impunément. Nous vous ferons donc venir de force devant le Parlement", a lancé Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI. Une initiative que ne cautionnera pas le Rassemblement national, avait annoncé Sébastien Chenu sur RTL.
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