Les accords pour le second tour des municipales se sont noués le 2 juin. Y-a-t-il a un nouveau phénomène dans la vie politique du "tout sauf les écolos" ? Dans plusieurs villes,
La République En Marche, pour reprendre la formule de François Mitterrand sur le centre, n’est "ni de gauche, ni de gauche".
Elle est surtout avec la droite et contre les écolos. C’est le constat qu’a fait Julien Bayou, le patron d’Europe Écologie-Les Verts qui parle, dépité, d’un front anti-écolo. Alors que c'est lui a fermé le premier la porte. À Bordeaux, à Strasbourg, des accords se sont effectivement noués avec Les Républicains pour contrer la poussée verte.
C’est le cas aussi à Toulouse. À Lyon, Gérard Collomb a expliqué faire alliance avec Les Républicains pour ne pas donner la ville aux écologistes. Au siège des Républicains, un stratège décrit un Laurent Wauquiez "qui a très peur de la gangrène verte qui vient de Grenoble". Partout, les arguments sont les mêmes.
Avant les moments difficiles qui s’annoncent sur le plan économique et social, ce n’est pas le moment de tenter l’aventure de la décroissance. Donc l’un des faits de ces municipales, ce sont des alliances et un discours anti-écolo.
Regardez à Marseille, la candidate Les Républicains, devancée par la candidate écolo, a le même discours. Le "printemps marseillais", c’est le nom du rassemblement à gauche "annonce un hiver sibérien", a expliqué Martine Vassal dans Le Figaro. Le péril vert est devenu un repoussoir plus puissant que le communisme. Julien Bayou, le numéro 1 d’EELV, fait la comparaison avec l’image des chars russes en 1981. En 2020, pour faire peur, c’est l’image des cheveux longs et les menus vegan à la cantine qu’il faut brandir.
Mais les écolos ont vraiment tant de chance de victoires que ça ? Ils auront plus de ville qu'en 2014, ça c'est acquis. Mais leurs chances de victoire ne sont pas très nombreuses. Ça reste un petit parti aujourd'hui malgré la poussée verte. D'autant qu'une partie des vieux maires socialistes a résisté. À Lille, Dijon ou Strasbourg, ils n’ont voulu d’accord.
C’est 2022 qui se prépare
Olivier Bost
En fait, leurs adversaires se demandent si les écolos, deux mois et demi après le premier tour, ont encore le vent en poupe ? Il y a cette récession économique bien sûr. On parle beaucoup des pistes cyclables et de consommer local, mais ça figure déjà dans beaucoup de programmes. Des maires sortants, pas franchement estampillés écolos, se sont mis à verdir leur ville avec la crise du coronavirus.
Donc les écolos doivent encore confirmer leurs bons scores du premier tour. Pour eux et pour tous les autres, l’enjeu va bien au delà des municipales. Ils ont refusé toute alliance avec La République En Marche pour des raisons politiques mais aussi tactiques.
C’est 2022 qui se prépare. Il ne faudrait pas qu’Emmanuel Macron semble ouvert à l’écologie. D’ailleurs pour le Président, ça reste un chantier comme s’il redémarrait à chaque fois de zéro. Après les européennes, après les municipales et après les régionales, Europe Écologie-Les Verts et leur candidat potentiel Yannick Jadot veulent s’appuyer sur des succès pour être la nouvelle alternative à gauche. À moins pour reprendre l’expression de Nicolas Sarkozy "qu’à un moment, l’écologie ça commence à bien faire".
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