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Agnès Buzyn, Rachida Dati et Anne Hidalgo
Crédit : BERTRAND GUAY, JOEL SAGET / AFP
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J-26. La campagne du second tour des élections municipales qui doit avoir lieu le 28 juin, a presque repris son cours. À Paris, le maintien de la candidature d'Agnès Buzyn à la tête des listes de La République En Marche a redonné un coup de fouet au jeu des alliances politiques de l'entre-deux-tours. Les négociations étaient au centre des discussions entre les trois candidates, Anne Hidalgo, Rachida Dati et Agnès Buzyn.
Les tractations ont même connu un coup d'accélérateur : les candidats au second tour des municipales ont jusqu'à ce mardi 2 juin 18 heures pour déposer leurs listes, avant le lancement officiel de la campagne.
Lors du premier tour qui s'est déroulé le 15 mars dernier, la maire PS sortante a fait la course en tête avec 29,3% des voix. La candidate Les Républicains Rachida Dati a obtenu 22,7%, suivie d'Agnès Buzyn avec 17,6% et le candidat EELV David Belliard, 10,8%.
La maire de Paris a scellé un accord de coalition avec EELV. "On a trouvé un accord sur les trois thèmes sur lesquels on travaillait depuis plusieurs jours : le projet, la gouvernance et les listes", a indiqué à l'AFP le directeur de campagne de la maire, Emmanuel Grégoire. Une alliance confirmée par David Belliard dans les colonnes du Parisien. "Nous avions un projet écologique et social et nous savions qu'une coalition était nécessaire. Nous la faisons aujourd'hui avec Anne Hidalgo", a-t-il indiqué.
Concrètement, qu'est-ce que cet accord change au programme d'Anne Hidalgo ? "Il y aura au minimum une mairie écologiste durant la prochaine mandature si les électeurs et les électrices nous accordent leur confiance pour gérer Paris (...) Les écologistes seront parties prenantes de la gouvernance de la capitale à tous les niveaux, et je m'en réjouis", a confirmé David Belliard.
Sur les projets d'aménagement urbains ou encore la question de la place de la publicité à Paris, "nous sommes parvenus à trouver de nombreux compromis importants", a-t-il souligné. "Le projet Bercy-Charenton (XIIe) va être remis à plat : le nouveau projet, qui reste à discuter, fera l'objet d'une concertation citoyenne. Nous nous engageons à ce qu'il comporte la création d'un troisième bois à Paris. Sur le TEP Ménilmontant comme sur la friche Ordener, nous avons obtenu des garanties de refonte de ces projets", a-t-il ajouté.
Les écologistes "demandaient à avoir une mairie après le 28 juin", "on a dit oui et on en discutera", a expliqué par ailleurs le directeur de campagne d'Anne Hidalgo. Par ailleurs "il était question que David Belliard entre dans l'exécutif, s'il le souhaite, c'est à lui de l'exprimer", a-t-il ajouté.
Le PRG-le centre gauche a pour sa part appelé dans un communiqué à voter pour Anne Hidalgo qui porte "le seul projet conforme à ses valeurs et ambitieux en matière écologique et sociale".
Un accord conclu d'un côté et une alliance avortée de l'autre. Le candidat dissident à la mairie de Paris Cédric Villani, arrivé 5e au premier tour des municipales avec 7,9% des voix, a mis fin au suspens concernant une fusion des listes avec La République En Marche. "Je me maintiens en candidat indépendant dans le XIVe" et "il n'y aura pas d'accord d'appareil global, pas d'alliance avec l'une ou l'autre des formations politiques qui me l’ont proposé", affirme le mathématicien dans Le Parisien.
Affirmant avoir mené des "négociations sincères" avec les candidates Anne Hidalgo et Agnès Buzyn, l'ancien député LaREM affirme ne pas avoir "senti les garanties suffisantes pour pouvoir mener une action indépendante, conforme aux ambitions de (son) projet" du côté des socialistes. Du côté de l'équipe LaREM, "il y a eu un certain flottement" et "le climat des dernières semaines ne me permettait pas d'engager sereinement une action au sein de cette candidature", ajoute le député de l'Essonne.
Dans le XIVe arrondissement où il a totalisé 12,09% des voix, sa liste "sera la même qu’au premier tour". Dans les autres arrondissements, où aucune des listes estampillées Villani n'a dépassé la barre des 10% permettant de se maintenir, l'ex-marcheur laisse ses candidats libres de leur choix : "Je refuse le centralisme bureaucratique des appareils, ce n’est donc pas pour en faire autant", explique-t-il, en jugeant "normal" de "respecter les sensibilités de (s)es têtes de liste en fonction de leurs souhaits".
À droite, Rachida Dati a étrillé Agnès Buzyn avec qui aucune fusion n'est envisagée. "J'avais la responsabilité de rassembler, j'ai tendu la main" à l'ancienne ministre de la Santé qui l'a "refusée", a assuré la prétendante LR, considérant "les électeurs d'Emmanuel Macron trahis".
Une alliance LR-LaREM dans le Ve arrondissement a été un temps évoquée mais sera finalement exclue. "Il n'y pas de fusion", a martelé Rachida Dati, avec la liste de la maire sortante de l'arrondissement, Florence Berthout, issue des rangs LR mais ralliée pour ces municipales à LaREM.
Les Parisiens "veulent un changement profond à Paris" et "ce confinement a accentué cette volonté de changement", a ajouté l'ancienne ministre de la Justice sous Nicolas Sarkozy. Elle a vilipendé "les hésitations et les états d'âme" de sa rivale Agnès Buzyn, qui "ne sont pas un projet pour Paris et n'intéressent pas les Parisiens".
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