En France, les élections européennes auront un fort retentissement sur le plan économique. Pour être plus précis, disons que le score qu’obtiendront les listes principales, le 26 mai au soir, déterminera le programme économique du gouvernement pour la seconde partie du quinquennat.
Voilà six mois que les deux grands chantiers sociaux, la réforme de l’assurance-chômage et celle des retraites, sont en sommeil. À cause de la crise des "gilets jaunes" et du débat qui l’a suivie, bien sûr. Il reste en gros une année et demi pour les mener à bien, puisque la dernière année du quinquennat sera neutralisée par la proximité de la présidentielle, en 2022.
Ces dix-huit mois utiles ne seront pourtant pas aussi faciles à utiliser, car le président et ses orientations ont besoin d’une re-légitimation, après la crise sociale que le pays a connue.
La poursuite des réformes dépend donc bien du résultat des européennes. Si la liste LaREM arrive largement en tête, ce sera de fait un feu vert. Et cela d’autant que le Président s’investit dans la campagne. Il indique donc clairement aux électeurs que voter pour la liste de la majorité, c’est voter pour lui et son action. À l’inverse, un score serré avec le Rassemblement national, ou une avance du RN, compliquerait la suite.
Prenez l’assurance-chômage par exemple. Le plan initial du gouvernement était ambitieux : 1,3 milliard d’économies, avec notamment le rabotage des indemnités pour ceux qu’on appelle les "permittents", contraction de intermittents et permanents. En clair, ceux qui enchaînent les contrats courts et qui, c’est rare mais ça arrive quand même, gagnent parfois au moins autant que s'ils travaillaient à temps plein, grâce aux indemnités. On prévoyait aussi de changer les modalités de calcul des indemnités - pas à l’avantage du chômeur, inutile de le dire. Tout cela est-il possible si Emmanuel Macron est nettement désavoué ? Ça serait étonnant.
Ce sera la même chose pour les retraites. Il y a bien sûr une vaste concertation qui servira de base à la réforme. Mais la position des curseurs du projet final sera appréciée en fonction de la marge politique. En particulier pour les incitations à travailler plus longtemps : bonus pour ceux qui prolongent leur carrière, ou malus pour ceux qui ne le font pas ? Ça n’est évidemment pas tout à fait la même chose pour les futurs retraités.
Concernant la privatisation d'Aéroports de Paris, la messe est dite, victoire électorale ou pas. L’opposition quasi générale au Parlement et le lancement d’une procédure de référendum ont coulé le projet. Orly et Roissy vont probablement rester dans le giron de l’État.
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