Une initiative parlementaire se prépare contre la privatisation d'Aéroports de Paris. Cette proposition, défendue au gouvernement par Bruno Le Maire et contenue dans sa loi PACTE a été très combattue par l’opposition qui l’accuse de vouloir "tuer une poule aux œufs d’or". Elle a même fait grincer des dents dans la majorité, ce qui n'a pas empêché le ministre de l’Économie, qui veut remplir les caisses de son fonds d’investissement pour l’innovation, de la défendre bec et ongles.
Le hic : les oppositions de droite et de gauche pourraient bien s’entendre sur son dos. Car du côté du Sénat comme de l’Assemblée nationale, des parlementaires envisagent de déposer cette semaine une motion référendaire contre ce projet. Autrement dit, ils espèrent provoquer l’organisation d’un référendum d’initiative partagée sur ce sujet.
Alors bien sûr les conditions sont difficiles à atteindre, il leur faudra notamment 185 signatures de parlementaires dans un premier temps, puis 4,5 millions de signatures de Français. Ce n’est jamais arrivé… Mais, vous vous en doutez : l’exécutif se passerait bien de prendre le risque dans le contexte actuel.
À l’Assemblée nationale, le député LR Gilles Carrez s’est associé avec la présidente du groupe socialiste, Valérie Rabault, qu’il connaît bien pour avoir déjà ferraillé en 2015, en vain, contre la privatisation de l’aéroport de Toulouse. Pour autant, Christian Jacob le chef de file de la droite ne soutiendra vraisemblablement pas l’initiative car il souhaite en passer par un simple recours au Conseil constitutionnel.
Mais Gilles Carrez assure avoir déjà recueilli une quarantaine de signatures dans son groupe. Quant au PS, il est unanimement opposé au projet et devrait suivre logiquement sa présidente. La France insoumise et le Rassemblement national pourraient venir en renfort. Bref, selon les termes d’un conseiller macroniste : "Il y a un risque de coagulation des oppositions".
Ce sont les sénateurs LR, encore eux, qui pourraient détenir la clé de la réussite de ce projet. Or, lors du passage du projet de loi, ils ont voté contre, au nom du principe gaulliste selon lequel "on ne touche pas aux actifs stratégiques de l’État". "Ils y sont allés franco", se souvenait hier soir l’un de leurs collègues. Mais comme rien n’est simple au Palais du Luxembourg, difficile de dire pour l’heure si leur président Bruno Retailleau, qui n’est pas emballé par le principe, poussera pour autant en faveur d’une motion… Il abordera le sujet mardi en réunion de groupe. La course contre la montre est engagée.
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