Raté. Le Premier ministre a sollicité ce jeudi 13 juin un vote de confiance du Sénat, qu'il n'a pas obtenu. C'est inhabituel et on peut se demander si cela n'est pas inutile : le Sénat contrairement à l'Assemblée, s'il peut voter le discours de politique générale du gouvernement, ne peut pas renverser ce dernier.
On se demande pourquoi le Sénat a été sollicité. Édouard Philippe est le premier à solliciter le vote positif du Sénat dominé par l'opposition. Cela ne s'est jamais fait sous la Ve République. Le Premier ministre a expliqué qu'il faisait ça par courtoisie. Nous pouvons être sceptique car ses relations avec le Sénat ne sont pas tellement bonnes et il pense à autre chose qu'à la courtoisie.
En réalité, l'idée est de distinguer l'Assemblée nationale et le Sénat, ou plus exactement les Républicains à l'Assemblée et les Républicains au Sénat où ils sont le premier groupe puisque le Sénat est dans l'opposition. Soit le Sénat s'alignait sur l'Assemblée et il est aussi sectaire soit il ne s'alignait pas et ils sont encore divisés. Or, à l'Assemblée, les Républicains ont voté contre et à l'Assemblée ils se sont abstenus pour l'essentiel. Ils sont donc divisés.
Derrière ce duel, il y a l'enjeu des élections municipales et des sénatoriales. Les municipale sont le prochains objectif pour La République en marche et ils ont tout à conquérir puisque c'est un nouveau parti.
Ils n'ont pas de municipalité : ils ont donc trois solutions. La première ce sont les ralliements de maires en place et ils en ont un certain nombre. La deuxième c'est d'essayer de constituer leurs listes avec des personnalités nouvelles mais encore faut-il avoir des alliés. La troisième c'est de participer à une coalition existante, dirigeant déjà la municipalité et étant dans l'opposition.
Dans tous les cas, il faut de la coalition. Pour la coalition, il faut accepter des situations extrêmement différentes. Le vote du Sénat est un feu vert, un feu clignotant à des coalitions différentes.
Il y a également la dimension du Sénat : les élus des municipalités sont les électeurs du Sénat. Le Sénat est le bastion des opposition et il tient les clés de la réforme des institutions. Du point de vue de la réforme constitutionnelle, Emmanuel Macron veut une réforme la plus large possible et le Sénat une réforme la plus étroite possible.
Si ce système fonctionne, s'il gagne des municipalités, s'il progresse au Sénat, il dispose de moyens d'influence. À l'Assemblée nationale on se bat au sabre, au Sénat on se bat à fleurets mouchetés mais quand on enlève le bouton, à fleuret, cela peut être très dangereux.
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