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Réchauffement climatique : les tornades seront-elles de plus en plus fréquentes à l'avenir ?

Une tornade a récemment frappé Ermont, dans le Val-d'Oise, causant des dégâts importants et des pertes humaines. Ce phénomène météorologique soulève des questions sur l'impact du réchauffement climatique et la fréquence potentielle de ces événements extrêmes.

Une tornade au large de l'île allemande de Helgoland

Crédit : KAY MARTENS / DPA / AFP

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Lundi 20 octobre, une tornade a frappé Ermont dans le Val-d'Oise, causant des dégâts considérables, tuant un jeune homme de 23 ans et blessant grièvement quatre autres personnes. Des images impressionnantes de cette colonne de poussière et de débris ont envahi les réseaux sociaux.

La formation d'une tornade nécessite la présence d'un nuage d'orage ainsi qu'une variation significative du vent et de la température avec l'altitude. Ce phénomène spectaculaire demeure extrêmement imprévisible. En moyenne, une trentaine de tornades sont observées chaque année. En 2025, dix-neuf ont déjà été recensées, d'après les données de Keraunos.

Pas de tendance claire à la hausse ou à la baisse.

Selon Alexandre Flouttard, ingénieur prévisionniste à Météo-France joint par RTL, "il n'y a pas de tendance honnête qui se dégage actuellement sur l'aspect augmentation ou diminution du nombre de tornades (...) on n'a pas un recul suffisant sur les données d'observation sur les tornades pour pouvoir dégager une tendance significative", explique-t-il.

Si les données ne permettent pas de dégager une tendance, c'est en partie dû au fait que les tornades sont des phénomènes très localisés. "Du fait de sa petite taille, ça passe souvent inaperçu, indique Alexandre Flouttard, il y a eu plus d'observations, nettement, depuis les années 2000, du fait de l'arrivée des réseaux sociaux, de l'arrivée des photos sur les téléphones portables qui permettent de recenser plus facilement les cas de tornades."

Chaque année, les chiffres sont très variables, assure l'ingénieur. "Il y a des années où il y aura beaucoup de tornades et d'autres beaucoup moins. On ne peut pas conclure comme ça sur un petit nombre de données, sur un petit nombre d'années. C'est pour ça qu'il n'y a pas de tendance nette, autant en France qu'en Europe. Même aux États-Unis (...) ils n'ont pas réussi à dégager une tendance nette d'évolution".

Une augmentation des précipitations sous les orages

À la différence des tornades, une tendance plus claire se dessine concernant les orages. "Avec l'évolution du climat (...), on observe plus de pluies extrêmes sous les orages. La tendance à la hausse est assez fiable", indique Alexandre Flouttard. "Pour un degré de plus de l'air, on a 7% d'humidité en plus. Les orages qui précipitent, ils vont précipiter plus qu'avant puisque l'air contient plus d'humidité", explique-t-il.

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