2 min de lecture

ÉDITO - Vote de confiance : "La revendication du pouvoir par le NFP, c’est du trumpisme", estime Gernelle

J-11 avant le vote de confiance à l'Assemblée nationale. Cela veut dire que dans 11 jours peut-être, on cherchera un successeur à François Bayrou. Emmanuel Macron devra alors nommer son 7e Premier ministre. La gauche se remet à y croire.

Jean-Luc Mélenchon à l'université d'été de LFI, le 22 août 2025.

Crédit : Romain Doucelin / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Un Premier ministre de gauche ? Réveillons nous, ça n'est pas possible

00:03:09

Un Premier ministre de gauche ? Réveillons nous, ça n'est pas possible

00:03:09

Etienne Gernelle - édité par Justine Audollent

Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Si l’idée est celle d’un Premier ministre qui serait une émanation du NFP, comme le réclame par exemple la patronne des Écologistes Marine Tondelier, c’est une blague, et je vais vous dire, c’est même une blague gênante ! Ça suffit de maltraiter les maths comme ça ! Alors reprenons la leçon d’arithmétique élémentaire.

Le NFP, ou ce qu'il en reste, disons LFI, les Écologistes, les communistes et les socialistes, c’est 192 députés. C’est moins que le "socle commun", qui soutient François Bayrou, qui lui peut compter sur environ 210 députés. Et puis surtout, le bloc central est, comme son nom l’indique... central ! Il peut donc jouer sur sa position charnière. Ce n’est pas le cas du bloc de gauche. Bref, n’y a pas moyen qu’un gouvernement NFP tienne plus d’une semaine. La blague a trop duré

La seule manière de gouverner pour le PS, c’est de composer avec le centre voire la droite, et pas avec les Insoumis.

Étienne Gernelle

Tenter sa chance est une chose. Ce qui gênant, c’est la proclamation d’une victoire ou d’une prééminence imaginaire. La revendication du pouvoir par le NFP, c’est du trumpisme. Heureusement, tout le monde à gauche ne dit pas la même chose. Raphaël Gluksmann, par exemple, qui lui appelle à trouver des "compromis" entre blocs. Alors ça, ça s’entend ! Et là oui, il pourrait y avoir un Premier ministre issu de la gauche, dans le cadre d’une sorte de grande coalition avec le centre et la droite.

C'est quand même possible mais certainement pas un Premier ministre estampillé NFP ! Alors ce pourrait Bernard Cazeneuve, par exemple, dont le nom court à nouveau. Sauf que, souvenez-vous, l’hypothèse Cazeneuve avait été torpillée par le PS il y a un an. C’était pour Olivier Faure et les siens un horrible social démocrate, un traître macroniste, et donc une cible prioritaire.

À lire aussi

Depuis, le PS a mis de l’eau dans son vin, d’autant qu’il est lui-même maltraité par LFI. La question d’un Premier ministre issu de la gauche ne dépend que d’une chose : les socialistes vont-ils, un an après, réaliser que la gauche représentait toute mouillée 28 % des voix au premier tour des dernières législatives ?

Aujourd’hui, la seule manière de gouverner pour le PS, c’est de composer avec le centre, voire la droite, et pas avec les Insoumis. Et ça, ce n’est pas facile pour Olivier Faure, qui devra faire le deuil de son idylle avec Jean-Luc Mélenchon. 

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info

En Direct

/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte