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François Bayrou lors de sa conférence de presse de rentrée le 25 août 2025
Crédit : AFP
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Il y a un petit parfum de chaos sur la France ce 26 août. D’abord, soyons clairs : François Bayrou a très très peu de chances d’obtenir la confiance du gouvernement le 8 septembre. Il avait une toute petite fenêtre pour échapper à la censure, mais dans ces conditions, poser la question de confiance, c’est y répondre par avance. D’ailleurs, il ne s’en cache pas vraiment : ce n’est pas une prise de risque, c’est une sortie orchestrée.
Alors ça ne manque pas de panache, ni de vertus pédagogiques – enfin un gouvernant qui ne s’accroche pas au pouvoir - mais pour la France, c’est, sauf surprise, le début d’une nouvelle saison des tempêtes, après huit mois de relative accalmie.
La grande question, c’est : dissolution ou pas. Emmanuel Macron semble-t-il l’a écartée. Et pourtant, c’est là qu’il devrait dissoudre ! Ça sert à ça une dissolution ! Faire trancher par le peuple un différend entre l’exécutif et l’Assemblée. Autant la dissolution de l’an dernier était absurde, et avait tout d’un caprice, autant là, ça se justifierait vraiment.
Sauf qu’évidemment chat échaudé craint l’eau froide. Et le résultat de nouvelles élections pourrait être une Assemblée encore plus ingouvernable, avec un Rassemblement national encore plus fort, voire carrément au pouvoir, car le fameux "front républicain", ne marchera pas forcément aussi bien.
Si Emmanuel Macron ne dissout pas, alors c'est le retour dans la pataugeoire de l'été 2024, après la dissolution, avec un nouveau Premier ministre qui pourrait être Sébastien Lecornu, ou un autre. Mais il serait forcément lui aussi en sursis, et on ne sait pas, mais alors pas du tout, comment il pourrait faire passer un budget.
Quant à faire des vraies économies, ça deviendrait une illusion complète. Avec la perspective de voir les déficits et la dette continuer leur dérive infernale. Bref, il y a le chaos rapide et le chaos lent. Il y a peut-être une autre issue possible, mais pour l’instant, franchement, je ne vois pas. Clemenceau disait que "gouverner, c’est tendre, jusqu’à les casser, tous les ressorts du pouvoir". Là, François Bayrou a décidé de tout casser lui-même.
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