ÉDITO - Roman de Bruno Le Maire : "On n’est pas obligé d’en faire une polémique", estime William Galibert

C’est une découverte assez incroyable, inattendue. Le grand public se rend compte que les ministres sont des gens à peu près comme les autres, qui peuvent avoir des amis, des familles, des sentiments, et même pire : des passions ! Et les passions dans la vie c’est quand même assez vaste, ça va des collections de timbres, au sport, en passant par la musique, les maquettes en allumettes, le cinéma ou l’écriture. 

Nous n'allons quand même pas nous plaindre qu’un ministre aime lire et écrire, même si on lui demande avant tout de savoir compter... Eh bien si : "Le pays est en lutte contre la réforme des retraites. Pendant ce temps, le ministre Bruno Le Maire écrit des romans. Jusqu’au bout, ils nous jettent leur mépris au visage", écrit le député insoumis Thomas Portes. Vous savez, c’est cet élu dont la passion est de jouer au foot avec un ballon à l’effigie du ministre Olivier Dussopt. 

Et il y a beaucoup de messages sur les réseaux sociaux qui vont dans le même sens. Cela a obligé Bruno Le Maire à répondre. Il écrit : "Je suis dédié au service des Français, mais j'ai aussi appris à veiller à mon équilibre personnel. Deux choses ne sont pas négociables : passer du temps avec mes proches et cultiver ma passion".

Bruno Le Maire a fait l’École Normale Supérieure, celle où Emmanuel Macron a toujours échoué à entrer. Il a un prisme littéraire, d’ailleurs, il en joue beaucoup pour cultiver son image de présidentiable intello à col roulé. Personne n’est obligé d’aimer le personnage ou sa politique, personne n’est obligé de lire Fugue Américaine, le roman en question, mais on n’est pas obligé, non plus, d’en faire une polémique.

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10/06/2024 à 08:37 - 08m44s