François Bayrou ne sera pas ministre du gouvernement de Gabriel Attal. C'est ce qu'il annoncé, le mercredi 7 février, après avoir acté des désaccords sur la politique à suivre. Pourtant, on ne parlait que de lui. C'est un sacré rebondissement.
C’est vrai qu’on ne s’y attendait pas à celle-là ! Bayrou qui dit "non" alors qu’on ne l’a pas nommé, c’est une grande première ! On savait que François Bayrou avait des rendez-vous et des déjeuners avec Emmanuel Macron et Gabriel Attal qu’il cherchait à placer ses pions.
Il s’était mis à entretenir savamment le suspense après sa relaxe sur une éventuelle participation au gouvernement. "Par principe, je n’exclus jamais rien", avait-il dit au JT de France 2. La rumeur courait d’un possible atterrissage au ministère de l’Éducation nationale en lieu et place d’Amélie Oudéa-Castéra très fragilisée.
L’Éducation, là où il avait trainé ses guêtres il y a 31 ans. Comme je vous l’avais dit, ça ne réjouissait pas l’entourage d’Emmanuel Macron, ni Matignon. Mais François Bayrou, ragaillardi après son épreuve judiciaire, s’est senti pousser des ailes. Il s’y voyait.
Bayrou, la grenouille centriste voulait se faire plus grosse que le bœuf. A-t-il été trop gourmand ? François Bayrou veut bien être au gouvernement, si c'est lui qui décide. Mais ça ne marche pas comme ça. François Bayrou vit avec l’idée qu’il a fait Macron, il a passé son tour en 2017, et il a offert sur un plateau ses troupes au jeune candidat et c’est vrai que l’apport de François Bayrou a été très important.
Mais ce sont les électeurs qui ont voté et ce n’est pas parce qu’il a rongé son frein pendant 7 ans à cause de cette affaire des assistants parlementaire et qu'il n’a fait que 3 semaines au ministère de la Justice, qu’il peut revenir aujourd’hui en majesté en imposant ses choix au président et au premier ministre.
Bayrou est un allié précieux, mais ce n’est pas lui qui gouverne ! Il serait intéressant de savoir précisément sur quoi porte les désaccords. François Bayrou évoque une différence de méthode sur l’Éducation nationale et sur l’aménagement du territoire.
Il pointe "le gouffre qui s’est creusé entre la province et Paris". Mais il y a 3 semaines, lorsque Gabriel Attal a prononcé son discours de politique générale au Parlement, il ne les avait pas affichés, ces désaccords !
Que va-t-il se passer ? François Bayrou va bouder, il ne sera sans doute pas facile à amadouer et il faudra évidemment traiter ce précieux allié.
Pour le reste, j’imagine assez peu François Bayrou demander à Marc Fesneau, le ministre MoDem de l’Agriculture de démissionner, je ne l’imagine pas non plus demander aux députés centristes de quitter la majorité.
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