Elle court, elle court la rumeur sur l'imminence d'un remaniement. Emmanuel Macron s'apprêterait à remplacer Élisabeth Borne à Matignon. Quel crédit accorder à cette information ? Autant de crédit qu’après la réforme des retraites ou qu’en juillet dernier ou à la rentrée de septembre. C’est-à dire : que l’on n’en sait rien !
Alors, on peut toujours jouer avec les deux petits indices qui agitent le Landerneau comme on dit : quand la première ministre a dit après la loi immigration "mission accomplie"... Bon... Et lorsque le Président a chaleureusement remercié sa première ministre, lors de ses vœux du 31... Voilà qui a bien relancé la machine à spéculations.
Ce que l’on sait, c’est que l’année a été rude pour Élisabeth Borne. Elle a dit elle-même qu’elle était épuisée, que passer sa vie à dégainer des 49.3 ne l’enchantait pas et que voir sa majorité se fissurer n’a pas facilité sa tâche.
Donc ce que je peux vous dire, c’est qu’à force de prédire son départ, on finira bien par avoir raison. Mais ce n’est pas pour ça que c’est forcément fait ! Pour savoir ce qu’il y a dans la tête du Président, il vaut mieux être dans la tête du président.
Élisabeth Borne peut-elle encore durer ? Élisabeth Borne présente deux atouts : d’abord la loyauté. Il n’y a pas beaucoup d’hommes ou de femmes politiques capables d’encaisser ce qu’elle a encaissé. Elle est comme un petit soldat en mission. Pas d’ambition autre que servir le président. La question est de savoir si cette situation-là ne convient pas finalement assez bien au président qui n’a pas envie d’avoir de fortes têtes à Matignon. Il a eu Édouard Philippe dont on a compris qu’il lui avait résisté et Emmanuel Macron n’a pas envie qu’on lui résiste. Depuis, il a choisi des profils plus serviteurs de l’État, comme Jean Castex, puis Élisabeth Borne.
L’autre atout : c’est la continuité face à l’échéance politique du mois de juin. Les élections européennes s’annoncent assez mal pour la majorité, donc pourquoi aller abîmer un nouveau premier ministre dans une éventuelle défaite. La question se pose.
Emmanuel Macron peut avoir envie de redonner de l’énergie.
Le président pourrait-il avoir envie de redonner une dynamique politique avec un nouveau premier ministre ? Tout à fait ! Ce qui est valable dans un sens est valable dans l’autre. C’est pour ça que je vous dis que personne n’est dans la tête du président !
Emmanuel Macron peut avoir envie de redonner de l’énergie. La question qui se pose c’est qui ? On voit bien les noms qui circulent : Bruno Le Maire, même s’il jure que non, Gérald Darmanin, lui, a renoncé en se ralliant à Edouard Philippe, Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, Christophe Béchu ministre de la Transition écologique.
Souvenez-vous, longtemps le nom de Julien Denormandie, ancien ministre de l’Agriculture, a été évoqué. Au-delà de qui, c’est avec qui ? Avec quelle majorité ? S’il s’agit de changer de premier ministre pour se retrouver à gouverner de manière contrainte, à coup de 49.3, de s’abimer dans des débats sans impulsion, sans nouvelle majorité, le vrai risque, c’est que ce soit un coup pour rien.
Nous en sommes là. C'est-à-dire pas très avancé, d’ailleurs comme le confie au Monde un conseiller de l’Élysée : "Le président a suspendu le temps pour une période indéterminée. Tout est possible. Y compris rien".
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