On a l'impression que tout le monde se positionne pour la succession d'Emmanuel Macron. On vient tout juste de passer la présidentielle de 2022, il n’y a même pas 6 mois et le bal des prétendants est déjà lancé pour 2027 dans 5 ans. Bernard Cazeneuve a déjà rédigé son manifeste pour une autre gauche. Le socialiste prend date pour, dit-il, "refonder la social-démocratie".
Enfin, il prend surtout date pour se présenter comme l’anti-Mélenchon et c’est vrai qu’il est à l’opposé du leader de la France insoumise, sur la forme comme sur le fond. Un de ses amis nous avait glissé un jour : "Cazeneuve, il a l’air d’un notaire de province qui porte des costards british". Ce n’est pas tout à fait l’image que renvoie Jean-Luc Mélenchon ….
Et sur le fond, sur le nucléaire, la sécurité, l’international, ils ne parlent pas le même langage. Le problème de Bernard Cazeneuve, qui a un CV bien rempli (ancien maire de Cherbourg, ancien député, ancien ministre du Budget, ancien ministre de l’Intérieur, et ancien PM), c'est : a-t-il vraiment les moyens de créer un espace entre Macron et Mélenchon ? La réponse aujourd'hui est non.
D'autres se préparent à droite, comme Laurent Wauquiez et son poisson pilote Éric Ciotti, qui a prévenu tout le monde ce week-end : "Si je deviens président des Républicains c’est Laurent Wauquiez qui sera notre candidat". Wauquiez s’échauffe, en petites foulées pour l’instant, il faut dire que ça fait 3 ans qu’il rumine, retranché dans sa région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses amis disent qu’il a pris du recul, de la hauteur et qu’il est prêt à incarner une droite dure sur l’immigration, la délinquance, le travail. Xavier Bertrand est prêt lui aussi à s’attaquer à ces sujets, immigration, sécurité, travail, mais lui en incarnant la droite sociale. L’un parle au centre-droit, l’autre à la droite et droite de la droite.
Dans le camp Macron, en matière d’ambitions c’est l’abondance, d’autant que le président a clairement fait savoir pour la première fois la semaine dernière qu’il fallait penser à organiser sa succession. Vous avez "Bruno Le renouveau", c’est comme ça que Bruno Le Maire s’était présenté à la primaire de la droite en 2016. Bon il avait fait 2%, mais il est dans la course. Vous avez aussi Gérald Darmanin qui comme tous les ministres de l’Intérieur, pense qu’il peut devenir président et qui n’y pense pas qu’en se rasant.
Et puis vous avez Édouard Philippe, qui est au Québec, ce qui l’empêche d’être présent au Conseil National de la Refondation. Il est au congrès des villes inscrites au patrimoine de l’Unesco et c’était prévu de longue date. Mais pendant son absence, ses amis parlent pour lui, ils remplissent le vide. Ils racontent un nouveau livre en préparation, ses séries télé préférées, ses vacances en Toscane, ses visites comme dernièrement au Centre Spatial de Toulouse.
On rappelle aussi qu’il y a 2 ans Édouard Philippe avait averti les Français : "Nous allons affronter des tempêtes". Une sortie qui lui avait valu les foudres de l’Élysée. Comme le dit un proche : "Il ne joue pas le décalage mais il est sur un autre tempo, il construit son chemin". Ce qui est le cas en cette rentrée, d’à peu près tout le monde.
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