Près de 20 ans après Matignon, Dominique de Villepin fait depuis quelques semaines un retour tonitruant sur la scène politique. Il a même lancé son propre parti et ne cache plus ses ambitions pour la suite.
Villepin président, certains peuvent y croire, en tout cas si c’étaient les médias qui votaient, il aurait de grandes chances. Dominique de Villepin, a son rond de serviette sur les plateaux télés. Mais il faut le dire, plus en tant que commentateur que comme candidat. Ce qui n’est pas du tout la même chose.
L’atout de Dominique de Villepin, c’est qu’il figure régulièrement dans des sondages en tête des personnalités politiques préférées des Français. Mais on le sait, cela ne suffit pas. Sinon, Bernard Kouchner ou Jack Lang, qui ont trusté cette position durant des années, auraient connu peut-être un destin présidentiel.
En réalité, pour rester durablement en tête de ces sondages, le mieux, c’est de ne plus faire de politique. Alors Dominique de Villepin est néanmoins en train de franchir le pas. Il sort un livre intitulé Le pouvoir de dire non, ainsi qu'un parti : "La France humaniste". Deux slogans qui ratissent large. Et qui font assez programme présidentiel, ce qui constitue une prise de risque.
Déjà, il y a des polémiques qui ne peuvent que ressortir. Par exemple, ses propos sur le pouvoir de l’argent et des médias, lors d’une émission de télévision en 2023 où il était question d’Israël et de Gaza, et qui lui ont valu l’accusation de ressortir des clichés antisémites, ce dont il se défend.
Il y a aussi l’argent et son patrimoine, notamment immobilier, ses tableaux, ses revenus, les clients de sa société de conseil qu’il refuse de divulguer : tout cela sera scruté, et il lui sera difficile de ne pas répondre.
Alors, il a un positionnement étonnant : il porte, qu’il le veuille ou non, une histoire plutôt de droite. Sauf qu’il a aussi quelques accointances idéologiques avec Jean-Luc Mélenchon, à propos du Proche-Orient, par exemple, et même à propos de la laïcité, dont les deux dénoncent une interprétation trop stricte, trop excluante.
Alors jouer sur plusieurs tableaux, cela existe en politique, on appelle ça la triangulation, mais là le spectre est large. Le risque, dans une campagne, c'est d’étaler des caractéristiques qui pourraient être rebutantes pour les électeurs de chaque côté. Pour paraphraser une réplique de Gérard Jugnot dans Les Bronzés font du ski : "parfois, on gagne à ne pas être trop connu".
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