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Yves Rousset-Rouard, Gérard Jugnot, Bruno Moynot, Thierry Lhermitte et Marie-Anne Chazel, en 2020.
Crédit : PHILIPPE DESMAZES / AFP
50 ans après, c'est un film culte qui ressort dans les salles de cinéma. À partir de ce mercredi 25 septembre, le remake du film érotique Emmanuelle, sorti en 1974 et resté à l'affiche pendant 13 ans sur les Champs-Élysées, ressort en salles. Sans ce film, un autre monument du cinéma français n'aurait jamais vu le jour.
Car c'est grâce au triomphe d'Emmanuelle que Gérard Jugnot, Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, Michel Blanc, Josiane Balasko et les autres ont pu créer la saga des Bronzés. Le lien entre les deux succès se trouve en un nom : Yves Rousset-Rouard, un producteur de films publicitaires qui décide de se lancer dans le cinéma.
Après avoir vu Le Dernier tango de Paris, film franco-italien de Bernardo Bertolucci, et son "Passe-moi le beurre", il se dit que pour faire de l'argent, il faut faire un film érotique.
Au milieu des années 1970, la France est en pleine libération des mœurs. Et Valéry Giscard d'Estaing, le nouveau président de la République, vient d'abolir la censure. Il y a donc une fenêtre de tir. Yves Rousset-Rouard achète donc les droits d'Emmanuelle, un roman sulfureux édité clandestinement.
Malgré un tournage compliqué, le film sort le 26 juin 1974. Et c'est un carton absolu : 8 millions d'entrées en France, 50 millions dans le monde. Emmanuelle aurait rapporté 112 millions de dollars ainsi qu'une rentabilité de 22.420% par rapport à la mise de départ.
Yves Rousset-Rouard gagne alors beaucoup d'argent et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Et un soir, poussé par sa sœur, il va voir la nouvelle pièce de son neveu, un certain Christian Clavier, avec sa bande du Splendid. La pièce s'appelle Amour, coquillages et crustacés. Il adore et décide d'en faire un film, qui deviendra Les Bronzés.
Mais le succès est encore loin. Car le producteur voit plusieurs obstacles se dresser sur son chemin : personne ne veut du film. Les chaînes refusent de mettre de l'argent dans sa production, les distributeurs n'y croient pas. Mais grâce au précédent succès d'Emmanuelle, Yves Rousset-Rouard ne baisse pas les bras.
Il décide alors de le financer tout seul. Et impose les jeunes inconnus du Splendid, qui n'étaient, à l'époque, pas du tout bankable. Le résultat est sans appel. En 1978, 2,3 millions de Français courent voir le film. Un succès qui permet de tourner la suite à Val d'Isère, dès l'année suivante. Les Bronzés font du ski réalisent 1,5 million d'entrées.
Puis, en 1982, c'est Le Père Noël est une ordure, avec le même producteur et la même troupe qui séduit : près de 1,6 million d'entrées. Tout ça, donc, grâce à Emmanuelle.
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