Trois sondages donnent une progression stupéfiante de Valérie Pécresse dans les intentions de vote. Trois sondages suffisent-ils pour décrire une tendance ? Oui, parce que le plus important, c’est la dynamique. De toute évidence, Valérie Pécresse est portée par son choix par les militants Les Républicains. Naguère scotchée à 10% des intentions de votes, elle est désormais en position d’accéder au second tour et de pouvoir battre Emmanuel Macron.
Nous pouvons avoir toutes les réserves que l’on veut sur les sondages. Mais ils ont une portée psychologique certaine sur les équipes et sur les électeurs. Ils révèlent des phénomènes de fond qui nous disent un peu sur l’époque politique très particulière que nous vivons.
Tout d'abord, la psychologie. Il est évident que pour Les Républicains ne serait-ce que penser qu’ils pourraient gagner, ça change tout. Cela va ressouder la famille politique et galvaniser les électeurs. C’est une spirale positive.
A l’inverse, les doutes autour d’Emmanuel Macron vont se renforcer. Cela peut aussi réveiller une part de ses soutiens qui se sont endormis sur sa bonne position. Le chef de l’Etat qui regarde tout ça de très près joue la sérénité. Emmanuel Macron, hier à Vierzon, a confié en petit comité que les gens ne "rentraient pas dans la campagne présidentielle avant février - mars". Mais ça ne veut pas dire qu’il ne se passera rien d’ici là. Les nerfs seront à rude épreuve.
Les sondages sont-ils amenés encore fluctuer ? L’opinion est ultra-volatile dans cette présidentielle, comme insatisfaite de ce qui se passe. Il y a des électeurs orphelins, des électeurs insatisfaits et des électeurs qui à la fin ne voteront pas forcément. De quoi rendre les sondages fragiles. Ce que le conseiller d’un ministre important décrit de la sorte : "Tu peux te lever le matin et voter Macron et te coucher le soir et voter Pécresse. On est dans une période d’infidélité politique". Effectivement, à peine plus de la moitié des Français ont fixé leur choix.
Qu’est-ce qu’il faut comprendre de ces hésitations ? Le paysage politique continue-t-il de subir de très grosses secousses ? Après 2017 et après toutes les crises que nous avons connues et dans lesquelles nous sommes encore un peu, rien n’est stabilisé.
Dans le score de Valérie Pécresse, un ministre d’Emmanuel Macron voit le retour de clivages souhaitables. Le débat démocratique ne peut que mieux s’en porter. Les progressistes contre les extrémistes, c’est trop binaire, trop pauvre, trop caricatural dans ces jeux de vases communicants à toute vitesse.
Eric Zemmour qui veut fusionner les droites a seulement réussi pour l’instant à exploser l’extrême droite. Ce qui fait involontairement renaître la droite républicaine. Les apprentis sorciers ne maitrisent pas tous leurs effets.
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