Il y a eu Jean-Luc Mélenchon avant même qu’Éric Zemmour ne se déclare candidat. Ce jeudi, il y a eu Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, et bientôt Marine Le Pen, tout le monde veut son débat avec Éric Zemmour. C’est une info de l’hebdomadaire Le Point, l’organisation d’un débat avec la patronne du Rassemblement national serait en discussion. "On ne peut pas laisser s’installer l’idée que Marine Le Pen aurait peur de débattre avec lui", explique l’entourage de la candidate au Point.
Éric Zemmour a donc imposé ses idées et bousculé la campagne et maintenant, débattre avec lui serait devenu un passage obligé. C’est la garantie d’être vu et entendu puisque c’est lui qui affole les audiences. Cela permet à certains d’exister politiquement et ça peut aussi permettre de donner un petit coup de pouce à une campagne qui patine.
Bruno Le Maire qui n’est pas candidat, a pu à une heure de grande écoute, défendre ses idées et défendre le bilan d’Emmanuel Macron, face à la pugnacité. Éric Zemmour est un débatteur coriace et difficile à coincer. À la différence de Jean-Luc Mélenchon, qui voulait avant tout, profiter de la lumière pour parler aux siens.
Bruno Le Maire a su faire remonter et souligner des traits de caractère d’Éric Zemmour et le coincer sur ses contradictions et ses excès. Le candidat n’assume pas tout ce qu’il a dit, loin de là et s’énerve vite. Éric Zemmour n’aime définitivement pas la contradiction.
En revanche, l’avantage d’avoir un extrémiste contre un modéré, c’est que vous avez tout de suite deux visions de la France et de l’avenir. Le contraste et le duel sont assurés. Ça fait de la télé comme on dit.
Ce débat a été pour Éric Zemmour un entraînement de plus. Son électorat n’a pas honte de son candidat ce vendredi. Bruno Le Maire était en quelque sorte, pour les proches du candidat nationaliste, "une doublure d’Emmanuel Macron". Ça leur permet de crédibiliser à leurs yeux, le récit d’un débat de second tour face au président sortant.
Dans la majorité, autour du chef de l’État, certains se demandent si c’était le bon moment pour le faire. "Éric Zemmour ne semble plus trop un danger pour nous", explique un cadre de la majorité. "L’affaiblir c’est peut-être faire remonter Valérie Pécresse et Marine Le Pen", dit-il. Il est possible de défendre des grandes idées et de faire de petits calculs.
Donc Éric Zemmour va rester un dilemme et une tentation pour beaucoup de candidats et de débatteurs. Mais il va devenir dépendant de ces moments de confrontations comme de ses outrances, pour que sa candidature ne retombe pas. Il a besoin d’entretenir une tension par ces débats coriaces ou par sa violence verbale dans ses meetings. Éric Zemmour ne peut pas changer de registre.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte