Éric Zemmour a condamné ce mardi 7 décembre, "toutes les violences" qui ont perturbé son premier meeting dimanche à Villepinte, tout en qualifiant les militants de SOS Racisme agressés de "provocateurs", de "chiens truffiers des subventions" ainsi que les médias de "complaisants".
"Je condamne évidemment toutes les violences" mais "il y a des gens qui viennent pour faire de la provocation. Ils savent très bien qu'ils vont énerver les gens qui sont là, et ils le font pour ça. Pour que les médias disent 'Ouh là là ils sont méchants, les autres sont violents'", a affirmé sur BFMTV et RMC le candidat d'extrême droite à la présidentielle 2022.
"Ils n'avaient rien à faire là", a ajouté le candidat, en qualifiant les militants de SOS Racisme de "chiens truffiers des subventions" et en demandant aux médias "d'arrêter d'être les relais complaisants de ces provocateurs". Se présentant comme "candidat pour faire régner l'ordre", il a estimé que si "ces gens ne viennent pas, ça ne se reproduira plus" et affirmé qu'il ne se "sentait en rien responsable".
Ils n'avaient rien à faire là
Éric Zemmour
En "évitant (...) de condamner les violences spécifiques exercées à l'endroit de nos militants", Éric Zemmour confirme son "incapacité à tourner le dos à une violence que ses mots, de toutes évidences, suscitent", a estimé dans un communiqué SOS Racisme.
Le premier meeting de campagne d'Éric Zemmour a été marqué par plusieurs incidents dont une agression de militants de SOS Racisme qui menaient une action se voulant "non violente", en dévoilant des tee-shirts pour dire "non au racisme".
"Il y avait des membres des Zouaves Paris ou d'anciens proches de ce groupe (ndlr : de l'ultradroite) parmi les agresseurs", a affirmé lundi 6 décembre à l'Agence France Presse, le président de SOS Racisme, Dominique Sopo. Le groupuscule a semblé cautionner les violences contre les militants de l'association, dans une vidéo sarcastique diffusée lundi soir sur Telegram.
Ces incidents, ainsi que l'empoignade d'Éric Zemmour par un individu avant son entrée en scène, ont conduit à l'ouverture d'une enquête pour "faits de violences", a annoncé le parquet de Bobigny lundi 6 décembre. Le candidat à la présidentielle 2022 a fait état d'une blessure au poignet avec 9 jours d'ITT. SOS Racisme a, elle, indiqué que cinq personnes avaient été blessées.
Le candidat a admis avoir tenu des propos "violents" mais pas "injurieux" dimanche contre Emmanuel Macron qu'il avait qualifié "d'adolescent qui se cherche". "Emmanuel Macron, c'est le vide et c'est un adolescent qui n'est pas fini", a-t-il redit ce mardi 7 décembre.
Sa rivale et candidate du Rassemblement National, Marine Le Pen a estimé sur CNews que "c'est un peu en miroir d'Eric Zemmour que nous gagnons en crédibilité". Mais celle-ci n'a pas voulu tirer "un argument" d'un concurrent "victime de la même diabolisation que celle dont nous avons été victimes pendant 40 ans".
Interrogé sur France Inter sur des responsables LR et RN qui avaient parlé de "provocation" de SOS Racisme, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé que "la violence n'est jamais excusable" en témoignant avoir fait des meetings avec "des personnes qui venaient faire de l'agitation, brandir une pancarte".
Il s'est également dit "très choqué par une image où on voit un type qui met des coups de poing, visiblement très entraîné, sur le visage d'une jeune femme qui à l'évidence n'était pas en train de se livrer à de la violence".
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