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Geert Wilders le 23 novembre 2023
Crédit : JOHN THYS / AFP
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Sa victoire a surpris tout le monde, y compris lui-même. Le populiste Geert Wilders est arrivé en tête des élections législatives aux Pays-Bas. Parviendra-t-il à former une coalition pour gouverner ? C'est évidemment la grande question pour les Néerlandais. En attendant, c'est un signal d'alarme à quelques mois des européennes. On voit bien qu'un peu partout en Europe, même quand ils ne prennent pas le pouvoir, les partis nationalistes, xénophobes, antisystèmes, anti-européens, progressent.
On l'a vu en Italie avec Giorgia Meloni qui a réussi à devenir la chef du gouvernement, le mois dernier en Slovaquie, dirigée par un populiste avec une coalition comprenant des membres de l'extrême-droite. En Suède, en Finlande aussi, l'extrême-droite est au gouvernement, en Hongrie et un peu partout. Alors que l'inquiétude migratoire se fait sentir dans les enquêtes d'opinion, dans de nombreux pays, ces formations politiques gagnent du terrain.
On l'a vu en Allemagne avec l'AFD, ou en Grèce. Dans la moitié des pays européens, ils représentent la deuxième force politique. Rappelons que chez nous, aux dernières européennes, en 2019, c'est le Rassemblement national qui est arrivé en tête et les sondages le donnent largement gagnant pour les élections de juin prochain.
On a vu Marine Le Pen se féliciter de la victoire de Geert Wilders. Elle pense que ça la sert, sauf que Wilders, c'est l'inverse de ce qu'a fait Marine Le Pen. Marine Le Pen a tout fait pour dédiaboliser son parti, lui a joué à fond la carte de l'outrance et en réalité, il n'est pas tout à fait un modèle pour elle. Sur l'Europe, ils ne disent pas la même chose, sur le plan économique non plus...
Mais en fait, peu importe pour Marine Le Pen, parce que sur la scène européenne, ils sont alliés et c'est une façon pour elle de renforcer sa position. Pour ce qui est de la France, oui, il y a une percée de la droite radicale extrême, mais parfois ça ne suffit pas. Wilders a 37 députés sur 150, c'est beaucoup, mais il ne pèse pas plus que le Rassemblement national à l'Assemblée. Et pourtant, il est arrivé en tête dans un système proportionnel.
Si l'extrême droite veut arriver au pouvoir, il faut qu'elle s'allie. Dans le cas de Marine Le Pen, il faudrait qu'elle soit rejointe par Éric Zemmour ou Nicolas Dupont-Aignan, mais surtout par la droite LR. Ce sont eux, ou une partie d'entre eux, qui feraient la différence. Il y a en Europe des exemples d'alliances qui ont porté des populistes au pouvoir. Giorgia Meloni, en Italie, a fait alliance avec les amis de Salvini et ceux de Berlusconi. Vous pouvez être un parti qui arrive en force dans le jeu politique, mais si vous ne trouvez pas d'alliés conséquents, vous ne pouvez pas vous hisser au pouvoir. Marine Le Pen s'est avancée vers les Français avec un visage différent, mais elle n'a toujours pas de stratégie d'alliance.
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