Vice-présidente du Parlement européen, la Grecque Eva Kaili est sous les verrous depuis ce mardi 13 décembre. Dans le même temps, une vingtaine de perquisitions ont eu lieu dans une enquête pour corruption présumée, en lien avec le Qatar. C'est terrible pour les institutions européennes, ce scandale met à mal toute la crédibilité et toute l'exemplarité.
Viktor Orban, Premier ministre de la Hongrie, s'est engouffré dans la brèche. "Bonjour au Parlement européen", a lancé le dirigeant hongrois sur son compte Twitter. Le Parlement européen réclame à Viktor Orban de mettre en application ses lois anti-corruption. Mais comment voulez-vous tenir un discours de fermeté quand, dans votre propre institution, on s’assoit sur les règles d’éthique et de déontologie. C'est dévastateur.
Depuis plus de 15 ans, le Qatar et d'autres pays du Golfe déversent un pognon de dingue en direction des acteurs publics, donc des élus, et pas qu’européens. Des entreprises privées, des décideurs, des agences de communication ont des budgets dédiés pour aider le Qatar à avoir une meilleure image. Et certains journalistes ont raconté comment ils ont été approchés par ces États.
Ces pays veulent tout acheter et pensent que tout est à vendre. Ils ont acheté le Paris Saint-Germain ou encore Manchester City. Des soupçons de corruption à la FIFA existent au sujet de l’obtention de la Coupe du Monde au Qatar. Pas étonnant qu’ils tentent d’acheter le Parlement européen. Des politiques se méfient. Selon plusieurs journalistes, Bruno Le Maire, Vincent Peillon et Emmanuel Macron ont refusé les cadeaux qui leur ont été faits. D’autres politiques cèdent plus facilement à l’odeur de l’argent.
Au Parlement européen, les règles de moralisation de la vie politique sont inexistantes. C'est le cas aussi du côté de la Commission de Bruxelles. Les institutions européennes sont ouvertes à tous les vents. Pour les lobbyistes, c'est "open-bar". Et si on devait recenser tous les cas de conflits d’intérêts, on y serait encore après-demain.
Il n’est pas rare de retrouver d’anciens commissaires dans des lobbys. Au Parlement européen, les députés ne sont pas tenus de rendre compte de leurs échanges. Aucun registre ne consigne leurs rencontres avec des entreprises ou avec des influenceurs.
Personne ne déclare ses
entretiens avec des émissaires de pays étrangers dont l’ingérence est flagrante, personne n’a à faire état de
son patrimoine. Il n’y a quasiment aucun
contrôle. Il va falloir que les institutions européennes se dotent rapidement de règles strictes. Ça n’empêchera sûrement pas
d’autres valises de billets. Mais il est urgent de limiter la casse.
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