Contrairement à ce que la gauche essaie de faire croire, le nouveau Front populaire n'avance pas à tout à fait uni. Des fractures apparaissent ici et là et les candidatures dissidentes se multiplient. Peut-être le fruit d'une alliance des contraires, ou bien ce que l’on appelle les gauches irréconciliables. Ce n’est pas une légende. Mettez-vous deux secondes à la place d’un électeur socialiste, dans le département de l’Aude, un département historiquement socialiste, que je connais bien, du côté de Carcassonne. Vous voyez débouler Philippe Poutou, du NPA, anti-républicain, antipolice, anti-tout.
Philippe Poutou, parachuté, sous l’étiquette du nouveau Front populaire, censé représenter la gauche réformiste jusqu’à la gauche radicale. Quand vous êtes un électeur de gauche modérée, vous ne pouvez pas voter Poutou. On n’est pas dans la nuance, il y a un gouffre entre les convictions des uns et des autres.
C’est la raison pour laquelle, le PS local a envoyé un candidat du PRG qui s’est lancé sans étiquette. Le nouveau Front populaire, ça ne va pas de soi, vous en avez là l’illustration parfaite.
Mais le nouveau Front populaire est avant tout là pour lutter contre le Rassemblement national. Il est fait pour éviter les candidatures rivales, dissidentes, qui feraient perdre la gauche face au danger du RN. Mais c’est une escroquerie. Prenez le Vaucluse, où le Front populaire a investi un militant d’extrême-gauche, "antifa", fiché S, militant du groupuscule "La jeune garde", mouvement lyonnais ultra-violent. Il fait partie des proches des Insoumis entendu par la police pour apologie du terrorisme, comme Philippe Poutou il a refusé de condamner les attaques du Hamas. C’est d’ailleurs pour cela que la gauche locale a là aussi envoyé son propre candidat.
La France insoumise provoque ces candidatures dissidentes, la gauche radicale en général et celle de Jean-Luc Mélenchon en particulier, qui soutient Adrien Quatennens mais qui zigouille les députés qui ont osé critiquer le fonctionnement pas très démocratique du mouvement insoumis.
Comme Raquel Garrido dans l’Essonne qui se retrouve boutée hors de LFI, et mise en concurrence face un candidat investi par Mélenchon, Aly Diouara, obsédé par les juifs et obsédé par les blancs. LFI qui joue à investir des candidats face à ceux que Jean-Luc Mélenchon considère comme des ennemis comme le socialiste Jérôme Guedj, longtemps compagnon de route du chef Insoumis.
C’est une façon "brutale" de faire qui ne plait pas partout localement, d’où ces candidatures dissidentes. Les artisans du nouveau Front populaire n’avaient sans doute pas imaginé l’effet repoussoir, le rejet si fort de LFI, qui fissure cette alliance que les uns et les autres tentent d’afficher coute que coute.
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