Une
candidature unique à gauche, c’est
la dernière utopie de candidats en grande difficulté.
Mine
de rien, deux candidatures sont mortes. Celle
d’Arnaud Montebourg et celle d’Anne Hidalgo. Bien
sûr, aucun des deux ne l’a dit comme ça.
Anne Hidalgo au 20 heures de TF1 a expliqué qu’elle voulait participer à une primaire de la gauche. Arnaud Montebourg, lui, veut bien renoncer en cas de rassemblement. Ce n'est plus la primaire pour désigner un champion mais une primaire pour abandonner dignement.
Mais pourquoi ça leur prend soudainement ? Leurs candidatures sont des naufrages. La division est leur excuse. Ils ne veulent pas porter la responsabilité d’une disparition pure et simple de la gauche. Mais cette logique de primaire est un leurre. C’est croire que réduire l’offre, le nombre de candidats, fera augmenter la demande.
Or, aujourd’hui le problème de la gauche, c’est qu’il n’y a pas de demande. N’avoir
qu’un candidat, quand on a aucune idée, ça ne changera rien. Plus
aucune idée qui s’installe dans le débat public, en
grande partie faute d’avoir été travaillé. Qu’est-ce
que la gauche contemporaine a à proposer ? Quel progrès
porte-t-elle ?
Même sur un sujet comme l’écologie quand elle s’attaque au modèle de croissance (ce qui serait à proprement parlé révolutionnaire), son raisonnement ne prend pas ou il fait peur. La gauche ne parle plus à l’électorat populaire et pâtie de la dépolitisation générale.
Donc
ça vaut aussi pour Yannick Jadot ? D’autant
qu’une primaire n’effacerait pas les divisions de fond. Sur
les questions républicaines sur la place des minorités sur l’Europe, sur le
nucléaire, les divisions à gauche sont aujourd’hui profondes. A
cela, il faut ajouter qu’une partie de
la gauche est chez Emmanuel Macron et qu’elle s’y trouve bien.
Donc tout cela ne créera aucune dynamique ? Dans son appel, Anne Hidalgo donne le sentiment de vouloir sauver les dinosaures, les derniers élus au Parlement. L’élection présidentielle cache celle des législatives. Un accord à gauche lui permettrait de sauver quelques postes de députés. Aujourd’hui, elle ne peut rien négocier.
Dans leur stratégie, Yannick Jadot, comme Jean-Luc Mélenchon, n’ont aucun intérêt à se rallier à un processus collectif. Ils n’adhéreront donc pas à la dernière utopie de gauche. Celle de croire qu’il suffirait d’un candidat unique pour retrouver ses électeurs.
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