Ce lundi 9 mai, nous célébrons la journée de l’Europe, qui est devenue un sujet de campagne permanent. Ça n’est pas réservé aux élections européennes ou à un chapitre dans un programme présidentiel, l’Europe structure notre vie politique française. Elle divise ou elle rassemble, elle agace ou elle mobilise, l’Europe est là d’une campagne à l’autre et même pour la campagne des législatives.
La défense de l’Europe est l’un des arguments d’Emmanuel Macron contre l’union de la gauche de Jean-Luc Mélenchon. À l’élection présidentielle, plus de 6 français sur 10 au premier tour ont voté pour un candidat eurosceptique, eurocritique ou anti-européen. L’engouement pour l’avenir à 27 n’est pas partagé par tout le monde. Au second tour, c’est Emmanuel Macron, le candidat le plus pro-européen de tous les candidats, qui l’a emporté.
Ce n’est pas un paradoxe, c’est un bon résumé de ce très particulier "je t’aime moi non plus" entre les Français et l’Europe.
L’Europe est critiquée mais pas totalement rejetée. Elle est devenue le clivage le plus marqué de notre paysage politique. Le référendum de 2005 sur l’Europe avait divisé les partis politiques en leur sein, à gauche comme à droite. L’élection présidentielle de 2022 et plus encore les législatives qui se préparent sont en train de clarifier le paysage. Ceux qui avaient voté "oui" au référendum ont rejoint Emmanuel Macron ou sont en train de quitter LR et le PS.
L’Europe est le marqueur politique le plus net d’Emmanuel Macron. Le simple mot "Europe" convoque son électorat. À l’inverse, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen jouent sur les ressentiments contre l’Union. Vu comme un machin technocratique qui nous priverait de nos choix démocratiques.
Ce clivage est problématique parce qu’il n’est pas seulement politique. "Dis-moi ce que tu vis et tu seras pro ou anti-européen". Celui ou celle qui part en week-end en avion à l’autre bout de l’Europe ou qui a adoré ses études Erasmus trouve l’Europe formidable. Celui ou celle qui a vu l’usine à côté de chez lui fermer pour s’installer en Espagne, en Italie ou en Pologne, beaucoup moins.
Cette fracture, que l’on résume d’une France qui va bien et une qui va moins bien, montre tout ce qu’il reste à faire pour Emmanuel Macron. On ne peut pas dire que le président ne cherche pas à faire évoluer l’Europe. Les discours sont nombreux et ambitieux. Pour les dernières semaines de la présidence française du Conseil européen, Emmanuel Macron poussera encore son concept de souveraineté économique et stratégique. Car même avec les crises (Covid-19, Ukraine…), l’idée d’une Europe qui nous protège n’est toujours pas une évidence indiscutable. D’un scrutin à l’autre, la campagne pour l’Europe est sans fin.
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