L'union de la gauche serait-elle un mythe ? Sans aucun doute, car ce mythe renvoie aux victoires passées et notamment celle de François Mitterrand lors de l'élection présidentielle de 1974. Pour un certain nombre d'électeurs, cette union suffirait donc pour voir la gauche à triompher et peu importe les idées qui sont majoritaires en son sein ainsi que son degré de radicalité. C'est le pari gagné de Jean-Luc Mélenchon, qui en prônant une union derrière ses idées, a surtout réussi une victoire personnelle.
Habituellement, dans un accord politique, il doit y avoir des concessions des deux côtés, ou au moins quelques reprises d'idées. Dans les contours de cette alliance, il semblerait que le programme de Jean-Luc Mélenchon ait largement pris le dessus, avec notamment la défense du blocage des prix, de la retraite à 60 ans ainsi que de la contestation des accords européens. L'ensemble de ces propositions sont celles du programme de la France insoumise qui a ainsi profité de partis qui semblent à bout de souffle.
Cet accord devrait en effet permettre au PS, au parti écologique ainsi qu'au Parti communiste de sauver leur présence à l'Assemblée nationale. Ils doivent sans doute imaginer que Jean-Luc Mélenchon ne se retrouvera pas à Matignon et que leur union n'obtiendra pas la majorité aux législatives. Le problème est qu'au sein de ces partis, personne n'a autre chose à proposer qu'une union derrière le leader de la France Insoumise.
Mais cet accord est-il un reniement idéologique important pour les partis qui se rangent derrière LFI ? Tout est relatif. Ils risquent en effet de ne jamais honorer cet accord, et donc ils auront le temps de trouver un peu de cohérence lors des prochaines années. Cet accord démontre une chose : le PS et les écologistes n'ont plus aucun leader et bradent leur identité. À gauche, la radicalité l'a emportée.
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