Emmanuel Macron a surpris tout le monde en évoquant l'hypothèse d'une offensive terrestre européenne en Ukraine. Autrement dit, une guerre contre la Russie. Cela lui a valu les critiques de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen.
Avant de parler du fond, que faut-il penser de ceux qui disent que le président a cherché à allumer un contre-feu à la crise agricole ? C’est absurde, imaginer qu’un chef d’État s’amuse à quasiment déclarer la guerre à la Russie pour détourner l’attention d’une colère sociale. C’est tordu.
Il faut arrêter de raconter n’importe quoi. En revanche, il y a depuis des semaines et des mois une tension qui monte avec la Russie vis-à-vis de la France, mais pas seulement. Mais la France a été prise pour cible par la Russie. Je pense aux propos agressifs de l’ancien président Medvedev, aux cyberattaques, aux tentatives de désinformation ou encore à ces menaces d’abattre des avions français en mer Noire, comme l’a dit sur RTL le ministre de la Défense Sébastien Lecornu.
Tout cela explique qu'Emmanuel Macron ait monté le ton ? C’est ça mais c’est surtout une conjonction d’évènement : il y a eu l’assassinat de l’opposant Alexeï Navalny, il y a le fait que les ukrainiens sont en difficulté, le fait que Joe Biden n’arrive pas à faire voter au congrès américain son soutien à l’Ukraine, et que Donald Trump a déjà annoncé qu’il ne fallait pas compter sur lui pour soutenir l’Ukraine s’il était élu...
Emmanuel Macron utilise une arme qui est une arme de président
Tout ça remet l’Europe en première ligne. Vous ajoutez à cela que l’Allemagne est faible et que le président Macron a à cœur de reprendre la main sur ce dossier, lui qui avait si longtemps maintenu le dialogue avec Vladimir Poutine et qui se rend compte aujourd’hui que c’est une impasse.
Voilà pourquoi il a pris l’initiative de cette conférence sur l’Ukraine à Paris, le 26 février au soir, en présence d’une trentaine de dirigeants étrangers.
Les oppositions l'accusent de tous les maux. Est-ce que le président Macron n'est-il pas allé un peu loin ? Emmanuel Macron utilise une arme qui est une arme de président, de président de puissance nucléaire et cette arme avait été résumée par François Mitterrand qui avait dit : "La dissuasion, c’est moi".
Cela dit, il a tout à fait conscience d’être isolé puisqu’hier des Européens, aux États-Unis, en passant par le Royaume-Uni et l’OTAN personne ne l’a suivi. Mais le fait de dire : "J’assume d’ouvrir ce débat, j’assume de prendre mes responsabilités face à Poutine, lui permet aussi de jouer un coup politique intérieur".
C’est la raison pour laquelle, il a demandé au gouvernement d’organiser un vote au Parlement, sur le soutien à l’Ukraine parce qu’il veut montrer aux Français que lorsqu’il s’agit de défendre certaines valeurs, le RN et les Insoumis ne sont pas au rendez-vous.
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