L’exécutif va saisir la moindre occasion pour s’opposer au Rassemblement national jusqu'aux élections européennes, de même que le RN va s’arranger pour se retrouver sur le chemin des macronistes dès qu’il le peut. Prenez la semaine qui vient de s’écouler : cela a commencé par un affrontement à distance entre Emmanuel Macron et Marine le Pen à la suite de l’interview du président au journal L’Humanité, dans laquelle il explique que le RN ne fait pas partie de l’arc républicain et que Marine le Pen ferait mieux de s’abstenir d’assister à l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian. Résultat, Marine le Pen y participe quand même !
Cela s’est poursuivi avec Gabriel Attal qui a voulu défier Marine le Pen en duel en réclamant un débat sur la crise agricole. Suite à quoi Marine le Pen a fait savoir que son niveau, c’était le président, et que Gabriel Attal pouvait aller débattre avec Jordan Bardella. Autre séquence, le même Jordan Bardella a réussi à faire sortir de ses gonds Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, après une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux où l’on voit le président du RN en photo avec un CRS se faisant remettre une médaille. Gérald Darmanin a demandé à tous les préfets de serrer la vis, et de ne pas céder à toutes les demandes, surtout quand il s’agit d’un déplacement de campagne. C’est le jeu du chat et de la souris.
Du côté du camp Macron, on est obsédé à l’idée d’être le parti qui se dresse devant le Rassemblement national, le parti anti-RN. Il s’agit d’entretenir dans l’esprit des électeurs que s’il y a bien un parti qui s’oppose, ce sont les macronistes. Mais pas seulement de manière idéologique. Et c’est pour ça que Gabriel Attal a été désigné "arme anti-Bardella". Son rôle à lui consiste à débusquer les contradictions du RN, à montrer que le parti de Marine le Pen n’a pas les capacités à gouverner et ce alors que les derniers sondages pour les européennes donnent une avance de 8 points à la liste de Jordan Bardella sur la majorité.
Le RN cherche à se fondre dans le décor de la République. Quand vous observez bien le Rassemblement national, vous les voyez partout, les députés se déploient plus que les autres. On parlait de la médaille des CRS remise à Jordan Bardella, mais les élus RN vont dans les campagnes, aux réunions des comices agricoles, ils participent aux hommages nationaux, ils se font photographier comme en décembre dernier avec Arnaud Montebourg pour parler de la voiture sur rails...
Alors vous me direz, ils font leur boulot de député oui, avec l’objectif de montrer qu’ils font partie du décor, qu’ils sont comme les autres, donc qu’il est possible de leur confier le pouvoir. Comme les autres, sauf quand ils cherchent à dissimuler des rencontres gênantes, comme ce déjeuner cette semaine à Paris avec la co-présidente de l’AFD, le parti d’extrême-droite allemand, ce même parti qui avait participé à une réunion secrète avec des néo-nazis pour évoquer l’expulsion massive d’étrangers. Un plan avec lequel Marine Le Pen avait pourtant pris ses distances.
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