Nous les éditorialistes, cela fait des mois que nous sommes très critiques envers Emmanuel Macron. Le chef de l’État qui est “trop ceci”, “pas assez cela, qui “ferait “mal” tout et son contraire. Et si on inversait les rôles ? Disons, qu'Emmanuel Macron pourrait commencer par arrêter de faire comme s’il était encore le patron.
Aujourd’hui, il fait un peu penser à cette phrase de Jean Cocteau, "Puisque ces mystères me dépassent, feignons d'en être l'organisateur". Il pourrait accepter de se mettre en retrait et il y trouverait un peu de soulagement personnel et surtout, il retrouverait la position enviable de celui qui, précisément, fait la leçon aux autres.
Ça ne réglerait pas les problèmes du pays, mais au moins, il serait en position de sommer les partis d’arrêter leurs jeux puérils et de songer à l’intérêt général.
Il y a un exemple qu’il connaît bien. En 2017, l’Allemagne a connu une crise politique qui a duré plusieurs mois. Impossible de former une coalition, notamment parce que le SPD, c'est-à-dire la gauche, refusait de s’y joindre. Le président allemand, parce qu’il a beaucoup moins de pouvoirs que le président français, a eu l’autorité morale pour ramener tout le monde à la raison.
Frank-Walter Steinmeier, qu’Emmanuel Macron connaît très bien, a expliqué solennellement aux partis qu’ils avaient : "une obligation envers l'intérêt commun de servir notre pays". Cela a marché, le SPD a accepté de rejoindre la coalition et la crise politique s’est terminée. Certes, nous avons une culture politique quasi monarchique. Emmanuel Macron, l’a d’ailleurs poussée très loin. Mais il n’est jamais trop tard pour changer !
Emmanuel Macron y retrouverait une autorité morale en échange d’un pouvoir absolu qu’il a de toute façon perdu, se mettre en retrait lui redonnerait de la liberté de parole. Or c’est peut-être là qu’il a été le meilleur, Emmanuel Macron. Avant d’être président, il s’était fait une spécialité de briser les tabous.
Sur les impôts, par exemple, il avait déclaré à propos du programme de François Hollande dont il était pourtant un conseiller : "C’est Cuba sans le soleil". Cela ne ferait pas de mal s’il pouvait dire ce qu’il pense vraiment de la folie fiscale qui s’est emparée de l’Assemblée nationale.
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