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Emmanuel Macron (photo d'illustration)
Crédit : Amaury Cornu / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Une visite surprise. Le président de la République est apparu, samedi 5 juillet, pour la célébration des 10 ans des Jeunes avec Macron. Face à cette jeunesse, il a dit qu'il aurait besoin d'eux "pour dans deux ans, pour dans cinq ans, pour dans dix ans".
Il est donc clair qu'Emmanuel Macron n’a pas du tout envie de prendre sa retraite politique. Entre le ton de son discours et la scénographie, cela faisait penser à un discours de campagne : on aurait pu se croire en 2016. Il n'a, certes, pas refait son fameux "parce que c’est notre projet", mais presque.
Il n'a pas le droit de se représenter en 2027, car un président ne peut pas cumuler plus de deux mandats consécutifs, en revanche, il en a le droit pour 2032. Cela pourrait être l'objectif. En tout cas, il ne l’a jamais exclu formellement et a même déjà sous-entendu en privé qu’il serait, d’une manière ou d’une autre, dans le paysage. En revanche, il le sait, ça ne veut rien dire d’être candidat sept ans à l’avance. Pour autant, entretenir la flamme, cela a des vertus à court terme.
Emmanuel Macron est ce que l’on appelle aux États-Unis un lame duck : un "canard boiteux". Un lame duck, ça désigne généralement là-bas un président en fin de mandat, qui ne peut pas se représenter, et parfois qui n’a plus la majorité au Congrès, donc exactement la situation d’Emmanuel Macron.
Sauf qu’il a manifestement du mal à l’accepter et il est suractif ces derniers temps. En diplomatie, ça c’est encore de sa responsabilité, mais pas seulement : il s’exprime sur tout, tout le temps. Et quoi de mieux pour ne pas être oublié que de se rappeler au bon souvenir de tous ceux qui briguent sa succession. Sans compter que cela peut servir un jour… En réalité, le court terme et le long terme sont ici liés.
D’abord il veut défendre le principe du macronisme, d'autant plus qu’on entend beaucoup, y compris dans la bouche de certains ministres, que le macronisme, c’est fini. Il est aussi possible que ce qui l’agace encore plus, c’est l’idée d’un macronisme sans Emmanuel Macron.
Samedi c’était les 10 ans des JAM, les Jeunes avec Macron, mais c’était aussi la transformation officielle du mouvement en JEM, Jeunes en Marche. Le nom d'Emmanuel Macron disparaît. Ce changement a été voulu par le patron de Renaissance, Gabriel Attal, qui par cette opération, effaçait le nom du patron.
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