Pour la première fois, alors qu'il est en visite au Kazakhstan, le président Macron s'est laissé aller et a évoqué son avenir, l'après 2027. C'est un peu tôt, on n'est même pas à mi-mandat ! Et ce n’est pas comme si son agenda lui permettait d’avoir le loisir de penser à la suite, lui qui par ailleurs a toujours dit qu’il réformerait jusqu’au bout, qu’il serait président jusqu’à la dernière minute, sans jamais se projeter vers son futur métier, d’après 2027.
Mais bon, hier devant les étudiants de l’université d’Astana auxquels il faisait une grande démonstration sur l’engagement, la vie politique, l’avenir, il s’est laissé un peu aller, alors certes de manière très elliptique. Il a dit : "Il est probable que je ferai quelque chose de complètement différent quand j’aurai fini. Mais je serai très heureux d’avoir servi mon pays pendant dix ans en tant que président". Parler de lui, de la fin de son quinquennat, c’est assez rare pour être souligné, même s’il arrive souvent aux présidents de se "lâcher" lorsqu’ils sont à l’étranger.
C’est difficile pour ces hommes-là de lâcher la barre complètement.
Alba Ventura
On est loin des confidences de Nicolas Sarkozy, qui parlait très souvent de l'après. Il parlait même de l’après "avant" d’être président. Il avait confié à un journaliste du Monde en 2005, deux ans avant d’être élu : "D’abord je fais président, puis avocat". C'est-à-dire revenir à son métier d’origine. Nicolas Sarkozy qui disait surtout très souvent qu’après l’Élysée il irait "faire du fric". Il l’a dit plusieurs fois, et pas seulement à l’étranger. Et puis lui aussi s’était drôlement avancé : "Si je perds, je m’inclinerais", "Je changerai de vie complètement, vous n’entendrez plus parler de moi". On a vu que ce n’est pas tout à fait comme ça que cela s’est passé.
Mais depuis Valéry Giscard d’Estaing, qui a passé sa vie à refaire son élection présidentielle perdue, jusqu’à Nicolas Sarkozy, qui avait dit qu’il se retirerait mais qui ne l’a jamais fait, et François Hollande qui s’imagine toujours en recours, c’est difficile pour ces hommes-là de lâcher la barre complètement.
On pourrait penser que c’est différent pour Emmanuel Macron puisqu’il ne peut pas se représenter, mais certains de ses amis n’hésitent pas à rappeler qu’en 2032 il n’aura QUE 55 ans.
Emmanuel Macron apporte en revanche un soin tout particulier à sa succession.
Alba Ventura
Je ne dis pas qu'Emmanuel Macron décrochera de la politique. Je dis qu’il y sera contraint de toute façon par les institutions qui limitent le mandat présidentiel à deux quinquennats. Il y sera contraint au moins pendant 5 ans. Ça ne veut pas dire qu’il tournera définitivement la page et quand il dit "qu’il fera probablement autre chose après", il faut entendre le "probablement". En fait, il n’a rien décidé. Surtout que le moment ne s’y prête vraiment pas.
Par ailleurs, s’il est vrai qu’Emmanuel Macron n’évoque jamais son avenir, il apporte en revanche un soin tout particulier à sa succession, au prochain candidat issu de ses rangs qui mènera la bataille de l’Élysée. Une façon de préparer un futur pas si lointain.
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