ÉDITO - Port du voile dans le football : Alba Ventura dénonce "des petits arrangements insupportables"

Le rapporteur public du Conseil d'État s'est dit favorable au port du hijab pour les joueuses de football hors équipe de France. "Drôle de conception de l'égalité", raille Alba Ventura.

Une femme portant le voile (illustration).

Crédit : Unsplash/Nicola Fioravanti

UN POINT C'EST TOUT - Le rapporteur public du conseil d'Etat favorable au Hijab pour les footballeuses: incompréhensible!

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Difficile de suivre le rapporteur du Conseil d'État. Dans sa décision, ce dernier estime que pour les joueuses qui évoluent en équipe de France, qui représentent donc la nation, le hijab, c'est non. Mais pour les simples licenciées, il est favorable au port du voile. Drôle de conception de l'égalité.

Dans ta communauté, pas de problème pour jouer au football avec le hijab. Mais en équipe de France, le voile ne doit pas être vu, voilà ce que ça veut dire. Ces petits arrangements sont insupportables. C'est dans ces petits arrangements que l'on perd sur le terrain des valeurs.

Le rapport public du Conseil d'État recommande à la Fédération française de foot de modifier son règlement et de retirer l'article premier, interdisant le "port de signes ou de tenues manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale".

Avec cet avis, le rapport s'assoit également sur la charte de la laïcité dans le sport. Il va contre l'amendement du Sénat, qui interdit le "port de signes religieux ostensibles dans les compétitions sportives". Certains pourraient répondre que la FIFA autorise le port du voile. C'est vrai, mais dans le sport, la neutralité doit l'emporter.

Sur une photo de l'équipe nationale du Maroc, aucune fille ne porte un hijab. Alors que le Maroc est un pays musulman. Voilà de la neutralité. Ceux qui font le signe de croix en entrant sur le terrain n'ont qu'à faire ça dans les vestiaires.

La décision définitive du Conseil d'État sera délivrée d'ici à quinze jours, voire trois semaines. Souvent, la juridiction suit l'avis du rapporteur. Et peut-être qu'un jour, il s'agira de jouer en abaya. Les Saoudiennes se battent pour ne pas le porter. Les Iraniennes continuent de manifester contre le port du voile.

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