"De tout cœur merci". C’est ainsi que le président Macron a salué dans un tweet la Première ministre, Élisabeth Borne, qui venait de lui remettre sa démission. Il semble pourtant qu'elle a tenté de sauver sa tête. Il y a dans le communiqué qu’elle adresse au Président des mots qui trahissent une envie de continuer, peut-être même un peu d’amertume à se voir congédier alors que, comme elle l’écrit, elle s’est "attelée à faire adopter des réformes dans des conditions inédites au Parlement", pour ne pas dire des conditions épouvantables.
Mais la réalité, c’est qu’elle était au bout du rouleau depuis de longs mois, usée, à court de capital politique depuis pratiquement le début. Elle a eu du mérite d’une certaine façon, mais avec une majorité relative, elle était dans une impasse.
Ce n'est toutefois pas sa faute. Non, le responsable c’est Emmanuel Macron. C’est lui qui l’a placée dans cette situation. C’est à lui que les Français n’ont pas donné de majorité. C’est lui qui a voulu la réforme des retraites "pour rassurer les marchés", disait-il. C’est lui qui a voulu à toute force la loi immigration, qui a changé de nature au cours de son examen.
Il est difficile de s’imposer quand on a été nommée dans des conditions pareilles
Alba Ventura
Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu'Élisabeth Borne n’était pas le premier choix d’Emmanuel Macron. Son premier choix, c'était l’ancienne ministre chiraquienne Catherine Vautrin, qu’il avait présentée à son épouse Brigitte, et qui avait été reçue par Alexis Kohler le secrétaire général de l’Élysée, avec la promesse d’être nommée dans les 48 heures.
C’est parce que son aile gauche était montée au créneau que le président s’était rabattu sur Élisabeth Borne. Elle était donc depuis le début un choix par défaut. Il est difficile de s’imposer quand on a été nommée dans des conditions pareilles.
Qui lui succédera ? Tout Paris bruisse de la nomination de Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation nationale, nommé il y a à peine 6 mois. Comme toujours, il faut rester prudent. Parce qu’il semblerait que la droite de la macronie, qui réclamait depuis longtemps un Premier ministre venant de la droite, exerce une forte résistance contre ce jeune ministre issu de la gauche. C’est l’histoire qui se répète, mais à l’envers. Gabriel Attal semble être le favori, mais une surprise est toujours possible.
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