ÉDITO - Égalité femmes-hommes : la parité n'a pas assez progressé dans nos institutions, estime Anne-Charlène Bezzina

À la veille du mois de mars et à une semaine de la Journée internationale du droit des femmes, la parité n'a pas assez progressé dans nos institutions. En 2024, deux femmes ont été nommées premières ministres sous la Ve République et les ministères n'affichent toujours pas de parité. Du côté des élus, le constat est identique : 36% des députés et sénateurs, 45% des conseillers municipaux et 20% des maires sont des femmes. 

En 1982, le Conseil constitutionnel refuse le "chabada", cette politique de quotas hommes/femmes dans les conseils municipaux. Une politique qui tire son nom du célèbre film de Claude Lelouch, Un homme et une femme. Si le Conseil constitutionnel n'approuve pas cette politique c'est parce que selon lui il existe une seule manière de distinguer entre les français : les mérites et les talents dit la déclaration de 1789.

Le législateur décide alors de faire taire l'institution en changeant entre 1998 et 2005 la Constitution et les lois et cela afin d'élargir au maximum la parité dans le monde professionnel. Le Conseil constitutionnel refuse nouveau. 

Le politique aura finalement le dernier mot en 2008 à travers une grande réforme de la Constitution qui inscrit dans son article 1er la promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes dans toute représentation politique, civile, professionnelle. La France est devenue la patrie de l'"affirmative action"!

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Cette discrimination positive ne l'a pas toujours été ou, pour citer une nouvelle fois un film de Claude Lelouch, Tout ça pour ça... Une évolution de l'éducation, des mentalités, de la société seules semblent pouvoir conduire les femmes au pouvoir. Et là, les États étrangers nous montrent la voie avec des femmes présidentes, premières ministres. Et si tout cela devenait alors le thème d'un nouveau Claude Lelouch ?

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