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Sébastien Lecornu, le 13 septembre 2025 à Mâcon
Crédit : JEFF PACHOUD / AFP
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Le budget de Sébastien Lecornu est un projet parce qu'il va passer au Parlement. Le Premier ministre doit trouver un compromis dans une Assemblée nationale éclatée. On ne sait pas très bien à quoi ressemblera le texte final. Mais il y a trois idées simples.
Premier point du côté du pouvoir d'achat. Il y aura bien des mesures, mais on est plutôt dans l'ordre de l'épaisseur du trait. Parmi les dispositifs envisagés : relever le plafond d’heures supplémentaires défiscalisées à 7.500 euros par an. Cela ne va pas concerner grand monde. Aussi, rétablir les avantages fiscaux de la prime Macron.
Là encore, c'est une prime qui n'est pas versée partout. Le gouvernement envisage aussi une baisse d'impôt sur le revenu, mais il s’est emmêlé les crayons, en annonçant une baisse pour des foyers qui n’en payaient pas. Il devrait y avoir en plus une baisse des charges sur le salaire, pour augmenter le net, mais compte tenu du coût budgétaire de l’opération, cela sera symbolique.
Deuxième point, ces mesures vont être financées par de nouveaux impôts, en particulier les prélèvements sur les grandes entreprises et sur les contribuables fortunés. Ce sont eux qui vont payer, c'est le deuxième point saillant de ce projet avec l’impôt minimal porté à 20% du revenu, alors que certains contribuables ne paient pas cette proportion aujourd’hui, avec une nouvelle tranche du barème de l'impôt sur le revenu qui irait au-delà du taux actuel, qui est à 49%.
Et puis des dispositions pour limiter l'optimisation fiscale, par exemple en taxant les sociétés holdings familiales qui accumulent de la trésorerie pour éviter l’impôt. Ou en réformant ce qu’on appelle le Pacte Dutreil, qui permet de transmettre une entreprise à ses héritiers en franchise d’impôt partielle.
Cet objectif est politique pour deux raisons. D’abord, comme on va couper aussi dans les dépenses, ce sont les classes modestes et moyennes qui vont être pénalisées, parce que ce sont elles qui reçoivent aides et allocations. Il faut donc rééquilibrer en mettant à contribution les riches. Ensuite, il s’agit de convaincre les socialistes pour avoir une majorité. Et les demandes de la gauche se concentrent sur ce qu’elle appelle la justice fiscale, c’est-à-dire donner un coup sur la tête des riches.
Enfin, le déficit prévu ne va pas être tenu. François Bayrou avait prévu un déficit de 4,6% du PIB en 2026, pour retrouver un déficit acceptable progressivement d'ici 2029. Cet objectif n'est tout simplement pas tenable avec le projet de budget qui se dessine, on sera au moins à 4,7%, avant même l’examen par le Parlement, qui va probablement alourdir la facture.
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