Vous souvenez vous de cette déclaration d’Emmanuel Macron ? "Nous retrouverons les jours heureux, j’en ai la conviction." C’était en avril 2020 ! C’était assez mal passé car cela faisait référence au programme du Conseil national de la résistance. Et sa politique en est bien loin !
Cette
fois le président s’est bien gardé de faire ce genre de comparaison. Alors
même si le protocole de réouverture commence le 19 mai pour les terrasses et
les lieux de culture, comprenez que les professionnels soient un peu
circonspects ! Parce qu’on sera bien loin de ce sentiment de liberté. Pourtant
nombreux sont ceux qui espèrent que soufflera cet air de fête dans les rues de
Paris comme il y eut à la libération dès le 19 mai. Là, je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas
connaitre ! Et même les moins de 70 ans : l’après- guerre !
Ca ne sera pas le
cas parce qu’avec un couvre-feu à 21 heures, vous n’allez pas bien loin.
Certes il sera repoussé à 23 heures le 9 juin mais d’ici là, la fête sera très
modérée.
Ensuite
avec une capacité d’accueil réduite à 30 % pour les salles de spectacles, tous
les professionnels le disent : ce n’est pas rentable. Les directeurs de
théâtre estiment qu’avec une jauge inférieure à 65% ce n’est pas la peine
d’ouvrir. Et ce ne sera pas autorisé là encore avant le 9 juin.
Du
côté des théâtres on a surtout le moral en berne. Le mois de juin est une
période où la saison s’achève. Le public se fait plus rare et préfère boire un
verre à l’extérieur que s’enfermer. Monter un spectacle, en faire la promotion
en quinze jours relève de l’exploit.
Et
puis les producteurs redoutent le "stop and go". Souvenez-vous à
l’automne dernier, les salles venaient de rouvrir quand il a fallu à nouveau
fermer presque aussitôt.
Et bien pas grand-chose dans un premier temps. On apprend dans Les Échos que le producteur Jean-Marc Dumontet va ouvrir ce jour-là et uniquement ce jour-là certains de ses théâtres pour les refermer aussitôt en attendant des jours meilleurs. Mais les jours meilleurs ne commenceront pas non plus le 9 juin mais à la rentrée de septembre.
Et là, c’est chronique d’une guerre annoncée ! Il y a deux ans de spectacles à faire entrer en une année. Même pour les tournées en province c’est un véritable casse-tête car tout 2022 est archi booké. Après la pénurie, ça va être l’abondance. Le trop après le trop-peu. Il va donc y avoir encore de la casse. Certains spectacles qui n’avaient eu que quelques représentations vont passer à la trappe.
Non parce que ce qui faisait le sel de la vie parisienne à cette époque c’étaient aussi les cabarets qui restent fermés pour le moment. Et savez-vous ce qui avait un réel succès à ce moment-là ? Les bals populaires ! Et ça, on a bien compris que ce soit à Nogent ou aux Buttes Chaumont ça reste interdit...
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