La première passe d'armes du débat de l'entre-deux-tours entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron a opposé les deux finalistes de l'élection présidentielle sur la question du pouvoir d'achat.
La candidate du Rassemblement national a égrené ses mesures pour "rendre de l'argent aux Français", comme l'allocation revalorisée, la déconjugalisation de l'aide adulte handicapé ou la baisse de 20% à 5,5% de la TVA sur l'énergie, qui doivent permettre de dégager un montant de 150 à 200 euros par mois et par foyer.
Le président-sortant a de son côté défendu son bilan, assurant que "le pouvoir d'achat a augmenté" sous ce quinquennat, et mis en lumière le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement fin 2021 sur les prix de l'énergie pour diminuer les effets de l'inflation sur les ménages, une mesure pour laquelle Marine Le Pen n'était pas favorable à l'époque.
Cette mesure de crise est "non pérenne", s'est justifié la candidate, arguant que ce sont "les contribuables" qui paye le bouclier en réalité. "Vous bloquez les prix mais vous auriez pu baisser les taxes", a-t-elle poursuivi, rappelant que c'est l'augmentation des taxes sur le carburant qui a déclenché la crise des gilets jaunes. "Vous faites des chèques. Les chèques sont inflationnistes. Ca entretient l'inflation", a-t-elle poursuivi, pour défendre sa mesure sur la baisse de la TV, "déflationniste", selon elle.
"Vous n'avez répondu à aucune de mes remarques", lui a rétorqué le président, "Mais c'est normal, parce que je pense que vous n'avez pas la réponse. Et je veux vous dire que ce que vous avez dit est factuellement faux", a-t-il assuré, pour défendre sa mesure sur le bouclier tarifaire, qui fait que "la France a aujourd'hui deux fois moins d'inflation" que certains de ses voisins. Le chef de l'État a ensuite jugé les mesures de sa rivale "injustes", estimant que la baisse de la TVA ira "au distributeur beaucoup plus qu'au consommateur".
Les deux candidats se sont ensuite opposés sur la question du prix du travail, Marine Le Pen défendant sa mesure pour l'augmentation des salaires de 10% face à la prime exceptionnelle portée par Emmanuel Macron. "Vous n'allez pas faire les salaires, Mme Le Pen", a lancé le président. "Et vous ne ferez pas non plus les primes", lui a-t-elle répondu. "Il y a des employeurs qui le feront, d'autres non", a-t-il poursuivi.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte