Le président Emmanuel Macron est attendu ce jeudi 10 février à Belfort pour un déplacement consacré à la stratégie énergétique de la France. Et notamment sur la relance du nucléaire français précise l'Elysée.
Invitée au micro de RTL ce jeudi 10 février Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe EELV, explique qu'elle a une triple inquiétude. "D'abord une inquiétude démocratique, parce que le nucléaire a été imposé en France sans aucune concertation publique. Et on continue à vouloir investir des milliards et des milliards d'euros à une période où l'on sait que les Français sont en souffrance", débute la secrétaire nationale.
"Ensuite, j'ai une inquiétude économique. [...] On sait que les EPR coûtent 6 fois le prix annoncé. Je pense à Flamanville, dont la facture s'élève aujourd'hui à 10 milliards d'euros alors qu'il devait en coûter 3", explique Sandra Regol.
"Et enfin, j'ai une vraie inquiétude diplomatique", conclut-elle en faisant référence au refus de l'état Français d'enlever les troupes du Mali. Selon la secrétaire nationale adjointe EELV, cette décision s'expliquerait par la sécurité d'accès qu'offre le Mali aux mines d'uranium du Niger.
Pour Anthony Cellier, président du Conseil supérieur de l’énergie, la France doit se séparer en 30 ans de plus de 60% de son énergie fossile si celle-ci veut arriver à la neutralité carbone 2050.
Pour réaliser ce défi, le président du Conseil supérieur de l’énergie, souhaite "s'appuyer sur le socle nucléaire français, lancer un nouveau programme nucléaire et s'appuyer considérablement sur les énergies renouvelables".
"Le seul pays européen à ne pas avoir atteint ses objectifs en terme de développement du renouvelable se trouve être la France", assure Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe EELV.
En terme d'émission de gaz à effet de serre, "le nucléaire nous a économisé 4%", poursuit Sandra Regol. "Les énergies renouvelables nous ont économisés 3 fois plus, 12,7%", compare-t-elle. "La France affiche un score carbone au mégawatt nettement plus bas que l'ensemble de nos partenaires européens", nuance Anthony Cellier.
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